Du côté de la télé - manières de voir
-
L'abus de télévision nuit à la santé mentale.
-
La télévision ne brille pas toujours par son intelligence. Il y a cependant beaucoup de pépites à recueillir dans une masse souvent indigeste. Dans tous les cas, c'est le rapport que l'on crée avec ce que l'on regarde qui compte : il faut faire preuve de distance, de vigilance et d'esprit critique pour extraire l'intéressant, l'utile et le divertissant.
-
Les meilleurs journaux d'information sont sur Arte, pour la télévision et sur France Culture, pour la radio. Selon nous, il n'en est aucun qui puisse trouver un assentiment assez unanime dans la presse écrite (dans ce cas, il faut faire son marché dans plusieurs journaux, auteur par auteur, article par article).
-
Le but de la plupart des médias n'est pas la recherche de la vérité, même s'ils le clament (c'est plutôt la recherche du profit, du pouvoir, de l'influence, d'opportunités pour des carrières professionnelles...). Les meilleurs experts et spécialistes sont souvent contenus dans l'ombre. Il faut faire un effort pour les trouver et, souvent malheureusement, pour les comprendre. Ils sont exploités ou pillés par des "experts" et "spécialistes" médiatiques nombreux, souvent adulés, qui se voient partout, font beaucoup de bruit, multiplient les séductions, développent des stratégies personnelles masquées sous de fausses "vérités" et regardent les autres péremptoirement ou avec un mépris souverain.
-
Le documentaire cherche à informer, à commenter, à expliquer et parfois à exposer une thèse, mais c'est toujours une construction intellectuelle. La fiction ne cherche pas forcément à reproduire la réalité et à construire une vérité, mais elle n'y échappe jamais totalement. Le docu-fiction, genre récent, mêle les deux dimensions : il permet d'entrer facilement dans une situation d'histoire, mais au prix d'entorses plus ou moins importantes faites à la connaissance historique.
-
L’offre est sans cesse croissante. Elle explose même. Il n’est pas question d’en rendre compte. Nous n’en avons ni le temps, ni les moyens. Sans préjudice de disponibilité personnelle, nous nous bornons ici aux chaînes hertziennes et à des horaires raisonnables (hors temps scolaire). Les chaînes non accessibles à tous et/ou payantes sont exclues, ici (il y aura des mentions exceptionnelles). Il en est de spécialisées qu’il ne faut pas négliger : Histoire, Planète, National Geographic… Les rediffusions abondent.
-
Mais, l’offre reste profondément inégale et, même, réductrice. La Seconde guerre mondiale, les fascismes ou plus largement les « totalitarismes », l’extermination des juifs, la première guerre mondiale, des pages d’histoire de France… ont tendance à n’être que les seuls sujets d’histoire. D’une manière générale, c’est le XXe siècle qui triomphe et, en particulier, l’aire occidentale. L’offre obéit beaucoup au rite de l’anniversaire ou du « marronnier ». Comme les anniversaires commémorés ou fêtés sont très sélectifs… on peut facilement juger des conséquences. Seule Arte élargit son champ, notamment à d’autres aires culturelles et à des périodes plus anciennes (comme la Mésopotamie). Le docu-fiction ouvre de nouveaux champs, car il permet de contourner l’absence de documents animés (avant l’invention du cinématographe) et d’images fixes comme la photographie ou, de manière plus ancienne, les représentations figurées (peinture, dessins, sculptures…). Ici, l’objet télévisuel, avec le public visé ou induit, plie l’histoire dans un sens qui répond à ses contraintes et à ses motivations. Mais, comme il est dit plus haut, il est plein de choses à glaner et, parmi les auteurs, beaucoup d’honnêtes hommes auprès de qui ont peu prendre et apprendre.
Ne pas tout regarder.
Il faut faire un choix.
Un enregistrement permet de suppléer à un horaire tardif.
© A. Sadki