Contexte historique pour l'oeuvre Napalm de Bansky
CONTEXTE HISTORIQUE POUR L’ŒUVRE DE BANSKY, napalm
1) contexte historique : le monde d’aujourd’hui. L’œuvre Napalm datant de 1994, le chapitre d’histoire sur « Le monde des années 1990 » sert donc de contexte historique et pour l’art, la notion de Street Art.
Depuis 1991, date de la disparition de l'URSS, les Etats-Unis sont la seule superpuissance mondiale. Beaucoup, les Américains en premier, pensent que s'ouvre l'ère d'une domination américaine sans partage. L'"ennemi" que l'on se découvre est alors plutôt l'islam ou, pour ceux qui sont plus précis, "l'islamisme". Les Etats-Unis continuent de multiplier les interventions dans de nombreuses régions du monde. Les Américains soutiennent davantage Israël que la Palestine dans le conflit israélo-palestinien.
La domination américaine semble totale, dans tous les domaines : politique, militaire, économique, financière, culturelle. Bansky prend fait et cause pour les Palestiniens et stigmatise la création d'un nouveau mur, physique et mental. C'est ainsi une contestation de la politique américaine et de la culture commerciale de masse (Hollywood, Disney...), en un mot de l'américanisation du monde.
Mais, des puissances émergentes contestent cette hégémonie. La Chine est la surprise de la décennie.
En résumé, de 1991 à 2008, la domination américaine paraît inconstestée. Les attentats du 11 septembre 2001 étaient déjà un signal. La crise financière et économique depuis 2008, née aux Etats-Unis, relativise la puissance américaine, de même que la difficulté à gagner définitivement les guerres (Afghanistan, Irak...).
2) contexte historique : la guerre du Vietnam
- général : Ici, décolonisation et guerre froide se mêlent.
La France, après l’avoir conquise (1858-1895), fait de l’Indochine une colonie. La Deuxième guerre mondiale permet aux Japonais de prendre le contrôle du pays à partir de 1941. Perçus d’abord comme des libérateurs, ils deviennent ensuite, autant que les Français, la cible de mouvements nationalistes indépendantistes. L’indépendance est proclamée le 2 septembre 1945. Le retour armé des Français entraîne en 1946 le déclenchement de la guerre d’Indochine, qui se clôt sur l’indépendance et la partition du Vietnam en 1954, de part et d’autre du 17e parallèle.
Le Vietnam devient un des théâtres de cristallisation de la guerre froide entre Américains et Soviétiques. Les Etats-Unis veulent enrayer les progrès du communisme (Théorie des dominos). Nationalismes vietnamiens, communisme et libéralisme s’affrontent. Les Américains s’engagent dans la guerre civile en 1965 entre un Vietnam du Nord communiste, dirigé par le Vietminh et un Vietnam du Sud.
Le Vietnam est donc profondément marqué par des guerres presque continuelles depuis 1941.
- immédiat : Dans le Sud-Vietnam, les Sud-Vietnamiens et les Américains s’opposent au Viêt-Cong (mouvement communiste au Sud qui poursuit la libération du pays) depuis 1965. L’aviation sud-vietnamienne décide de bombarder le village de Tran Bang tenu par le Viêt-Cong, à 50 km de Saigon. Ce dernier vient s’y ravitailler et entreposer des armes dans des cachettes. Le Viêt-Cong vit enterré dans un réseau de tunnels souterrains (poste de commandement, soldats, chirurgiens, crèche…), d’où il ne sort que la nuit. Les Américains, initiés au projet de bombardement, font partir de Saigon un détachement militaire le 8 juin 1972, à l’aube, en direction du village, suivi par des journalistes, des photographes et des cameramen (embedded, « embarqués », dit-on aujourd’hui). Les soldats Viêt-Cong se sont retirés clandestinement, de même qu’une partie de la population. Les autres se réfugient dans un sanctuaire bouddhiste, une pagode. Bientôt, des avions lancent des feux de marquage rouge pour délimiter la cible : il faut fuir la pagode. Les avions larguent leurs bombes.
contexte artistique : C’est l’âge d’or des premiers reporters-photographes de guerre. La photographie rejette la peinture dans une autre dimension : elle lui enlève une part de l’expression du réalisme.