Recyclage des déchets électroniques et développement durable - évaluation - 5e - 2010
DÉCHETS ÉLECTRONIQUES ET DÉVELOPPEMENT DURABLE
évaluation
Consigne : les documents étant longs, les réponses ne seront exceptionnellement pas rédigées.
I. LA PRODUCTION DE DÉCHETS ÉLECTRONIQUES
Document 1. Les déchets électroniques
« Les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) – ou e-déchets – désignent les appareils fonctionnant grâce au courant électrique devenus obsolètes [périmés]. Sous cette définition, on trouve non seulement les ordinateurs, téléphones ou téléviseurs dont leurs propriétaires n’ont plus d’usage, mais également toute une série d’appareils devenus indispensables à notre mode de vie, tels que iPod, console de jeux, distributeurs de billets, appareils médicaux, etc. (…)
En résumé, (…) les DEEE sont aujourd’hui le type de déchet à plus forte croissance dans le monde, culminant à plus de 40 millions de tonnes par année (…).
Les DEEE sont donc un mélange de matières valorisables et de matières dangereuses. Le plastique, le verre, les métaux de base tels que le cuivre, l’aluminium ou les ferreux, les métaux précieux tels que l’or, l’argent, le palladium ou le platine, et les métaux spéciaux comme l’indium et le tellure sont autant de bonnes raisons de recycler les DEEE, alors que les métaux lourds (mercure, cadmium, plomb, etc.) et les produits organiques comme les retardateurs de flammes doivent éviter de se retrouver diffusés dans l’environnement. »
David Rochat, « Gestion des déchets électriques et électroniques en Suisse et dans le monde », Flash informatique, spécial été, 26 août 2008, p. 12.
Source internet : http://ditwww.epfl.ch/SIC/SA/SPIP/Publications/spip.php?article1535
Document 2. « Le défi du recyclage des déchets électroniques
« Où finissent les 20 à 50 millions de tonnes de déchets produites chaque année par nos ordinateurs, téléphones, frigos et autres appareils ménagers usagés ? Pas toujours dans la bonne filière visiblement. Alors qu’une directive européenne a permis, en 2005, la mise en place de structures de recyclage, des marchés parallèles de retraitement ou d’exportations vers les pays d’Afrique et d’Asie subsistent encore. En France par exemple, moins de 30 % des 371 000 tonnes de déchets électroniques produits chaque année sont récupérés par les éco-organismes officiels… Le reste est recyclé par des ferrailleurs, abandonné, pillé ou envoyé dans les pays émergents comme on a pu le voir en juin dernier avec le démantèlement d’un réseau d’exportation illégal dans la Marne… En Allemagne, le phénomène a pris des proportions inquiétantes : (…) 155 000 tonnes de déchets prendraient ainsi la direction de l’Asie ou de l’Afrique.
(…) Le PNUE prévoit de fait une très forte augmentation du tonnage des déchets dans les pays émergents… La Chine produit ainsi 2,3 millions de tonnes de déchets électroniques, juste un peu moins que les Etats-Unis qui en produisent 3 millions. En Inde, d’ici 2020, les décharges devraient recevoir 5 fois plus d’ordinateurs et 18 fois plus d’ordinateurs portables que ceux que le pays recevait en 2007. Mais pour retraiter ces déchets, à la fois précieux (ils renferment de l’or ou de l’argent) et toxiques (ils contiennent aussi du cadmium, du plomb et du mercure), la plupart des 25 000 Indiens qui s’en chargent ne sont pas suffisamment bien équipés et sont donc vulnérables aux inhalations (respirations) toxiques. Sans parler des effets dévastateurs pour l’environnement… »
Document 3. « Déchets électroniques : l’Inde veut stopper les importations anarchiques
Envahie par les déchets électriques et électroniques, l'Inde se dote progressivement d'une filière (ici : industrie) de recyclage spécifique et ferme ses frontières aux importations anarchiques [en dehors de tout contrôle étatique]. Une stratégie délicate à mettre en œuvre, puisque 90% du traitement de ces déchets se fait aujourd'hui sur le circuit informel [travail effectué hors de tout contrôle étatique, « au noir »].
Le 22 février dernier, le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) publiait un rapport inquiétant sur la prolifération des déchets électriques et électroniques (DEEE), notamment en Inde. En cause, la consommation croissante d'appareils électroniques par les ménages indiens, et surtout, les 50 000 tonnes d'appareils de seconde main, importés chaque année, essentiellement des États-Unis, des Émirats Arabes Unis et d'Union Européenne. D'après le PNUE, les décharges indiennes seraient ainsi vouées à recevoir cinq fois plus d'ordinateurs et dix-huit fois plus de téléphones portables d'ici 2020. (…) Des centaines de familles rachètent ces appareils en fin de vie pour les désosser, en extraire la matière valorisable et la revendre, assurant ainsi un revenu minimum pour leur foyer. »
1) D’après le documents 1 et 2, quels sont les matériaux électroniques les plus facilement récupérables ? (1 p)
2) D’après les documents 1 et 2, quels sont les matériaux les plus dangereux ? (1 p)
3) Indique d’après le document 1 ou le document 2 le tonnage annuel des déchets électroniques à l’échelle mondiale ? (1 p)
4) Quels sont les plus grands producteurs (États ou régions du monde) de déchets électroniques dans le monde ? (2 p)
5) D’après les documents 1, 2 et 3, donne deux raisons qui expliquent qu’une grande partie des déchets non recyclés finissent dans les pays pauvres et particulièrement émergents ? (2 p)
6) Quel est le danger pour les populations qui s’occupent du recyclage en Inde ? (1 p)
II. LE RECYCLAGE DES DÉCHETS ÉLECTRONIQUES
Document 4. : Présentation vidéo d’Ash Recyclers par l’association Cause à Effets
Document 5. L’action d’Ash Recyclers
A. Syed Hussain, spécialisé dans la récupération des métaux depuis 1981, crée en 1995 l’entreprise Ash Recyclers.
« À Bangalore, Inde, Ash recyclers se spécialise dans l’après-vie des ordinateurs, imprimantes, fax, etc.
La plupart du temps, ceux-ci fonctionnent encore quand on les remplace. Et quand une pièce casse dans l’imprimante, notre réflexe est plutôt de racheter que de réparer…
Lorsque leurs « nouveaux pensionnaires » arrivent, Ash Recyclers fait du neuf avec du vieux. Tous ces ordinateurs sont vérifiés et remis à niveau si besoin. Sur 100 machines reçues, ils arrivent à en reconditionner entre 90 et 95. Les 5 ou 10 restantes sont soit vendues en pièces détachées, soit envoyées au « bon » recycleur : métal, plastique, circuits imprimés, etc. chacun sa spécialité ! C’est ce tri qui coûte cher et qui est la plupart du temps la cause de l’envoi des déchets électroniques dans les décharges (où ils polluent énormément). (…)
Ash recyclers existe depuis plus de 30 ans et n’a besoin d’aucune subvention. Mieux : ils payent pour vos vieux PC ! Et leurs clients y trouvent leur compte avec ces appareils de 4-5 ans, en parfait état, garantis et… très abordables !
Leur profil : Étudiants ou familles peu fortunés, micro-entreprises (qui n’ont besoin que d’un traitement de texte ou un tableur)… Voire même des responsables informatiques à la recherche de telle ou telle pièce, introuvable en magasin. »
Source : http://causeaeffets.com/environnement/offrez-une-deuxieme-vie-a-votre-pc/ article publié le 11.10.2010.
7) À quel type d’acteurs correspond Ash Recyclers ? Repère le dans la liste suivante : association, administration territoriale (ville, région, commune…), entreprise, État, particuliers. (1 p)
8) Où et dans quel État intervient Ash Recyclers ? (1 p)
9) En quoi consiste principalement le travail fait par Ash Recyclers ? (2 p)
10) Que deviennent les produits ainsi recyclés ? (1 p)
11) Que deviennent les autres produits ? (1 p)
III. LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
12) Reproduit le tableau, en précisant à la fois une action mise en place par Ash Recyclers. (6 p)
(enjeu) impact économique |
(enjeu) impact social |
(enjeu) impact environnemental |
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