Espace monde, hommes et flux - 3e - 2010
L’ESPACE MONDE
échanges et mobilité des hommes
Objectifs :
- étudier la notion de flux
- les échanges de marchandises et la mobilité des hommes modifient l'organisation de l'espace mondial
I. LES FLUX ORGANISENT L’ESPACE MONDIAL
Flux = circulation de marchandises, capitaux, informations et personnes. (Il a un point de départ, un trajet et une destination.)
Les flux ont connu une véritable explosion depuis 1945, qui s’explique par la baisse des droits de douane, des coûts du transport et, de manière générale, par l’adoption du libre-échange (économie de marché), c’est-à-dire la libre circulation des marchandises, des services et des capitaux, par la plupart des États. L’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) organise les échanges mondiaux. Baisse des droits de douane et des coûts du transport.
Les 2/3 des produits échangés sont des produits manufacturés (fabriqués industriellement). 3/4 par voie maritime. Mais, les 3/4 du fret (transport de marchandises) ont lieu entre les États de la Triade. Il y a donc une très grande inégalité entre l’hémisphère Nord et l’hémisphère Sud.
Des hommes de plus en plus mobiles : migrations de travail (surtout des États pauvres du Sud vers les États riches du Nord), migrations politiques (pour fuir les conflits) et explosion des flux de tourisme (surtout entre les États riches). En règle générale, les riches circulent beaucoup plus facilement que les pauvres (la richesse a une grande vitesse de circulation, tandis que la pauvreté est tenue dans l’inertie).
II. LES FLUX MODIFIENT LES ESPACES
Pôle = centre d’attraction vers lequel convergent des flux.
Réseau = ensemble structuré par des pôles (ou nœuds) et regroupant des points connectés par des liens.
L’espace monde est de plus en plus en réduit et unifié par les flux. Il est mis en réseau : rapidité de transport de marchandises et d’hommes (avion...), instantanéité de la circulation de capitaux et d’informations (communication électronique, satellite, internet...) et, partout, les hommes consomment de plus en plus les mêmes produits. On parle parfois de “village planétaire”.
Ce sont surtout les entreprises (produits, délocalisations...), mais aussi les métropoles et les États (ouverture des frontières, lois commerciales) et qui produisent ces flux. Mais des pôles dominants organisent ces flux et se développent grâce à eux, notamment les façades océaniques et les régions urbaines (mégalopoles américaine, japonaise, européenne).
Les frontières ne sont plus un obstacle pour la circulation des marchandises et des capitaux (notamment dans l’Union européenne et l’ALENA), mais elles sont encore utilisées pour empêcher la circulation des hommes (notamment des États du Sud vers les États du Nord).
III. LES FLUX MODIFIENT LES HIERARCHIES
Les flux enrichissent et renforcent les régions qui les produisent (gains en devises, capitaux, emplois, infrastructures, urbanisation...). Parfois certains États pauvres en tirent quelque profit (ouverture au commerce, tourisme, médicaments).
Mais, les flux aggravent ou créent les inégalités :
- Les États du Sud empruntent des devises aux prix fixés par les pays du Nord. Résultat, ils s’endettent et deviennent encore plus dépendants.
- À l’intérieur des États : entre les régions littorales et urbaines et les régions en marge des flux ; entre les catégories sociales : certains s’enrichissent incroyablement quand d’autres sont appauvris par la concurrence de la mondialisation.
Au nom du libéralisme, les États laissent de plus en plus de liberté aux entreprises. Ainsi, certaines multinationales sont plus puissantes que des États. Les États de la Triade gardent encore un contrôle sur les échanges (parfois protectionnisme : quotas d’immigration aux États-Unis, protection de certains produits dans l’Union Européenne).