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HISTOIRE GEOGRAPHIE CITOYENNETE

fenetre sur la tele

Du côté de la télé - semaine du 8 au 14 septembre 2012

5 Septembre 2012, 16:22pm

Publié par histege

A voir, à enregistrer si besoin : documentaire qui correspond au programme de 5e sur la naissance du monde musulman :

 

Samedi 8 septembre 2012, Arte, documentaire de Mellissa Akdogan, Nick Gillan-Smith, John Fothergill, Jack MacInnes (2011), De l’Orient à l’Occident :

 

-      à 20 h 45 : 4/7 : L’âge d’or islamique

 

-       puis à 21 h 45 : 5/7 : Le creuset asiatique

 

Voici la liste de diffusion ou de rediffusion des différents épisodes sur Arte :

L'âge d'or islamique - dimanche 16 septembre 2012 (10 h 45 – 11 h 45)
La conquête arabe - dimanche 16 septembre 2012 (9 h 50 – 10 h 45)
L'Empire ottoman et le monde occidental - samedi 15 septembre 2012 (21 h 40 – 22 h 35)
L'ascension de l'Empire ottoman - samedi 15 septembre 2012 (20 h 45 – 21 h 40)
Le triomphe du monothéisme - dimanche 09 septembre 2012 (10 h 45 – 11 h 45)
Entre le Tigre et l'Euphrate - dimanche 09 septembre 2012 (9 h 50 – 10 h 50)
Le creuset asiatique - samedi 08 septembre 2012 (21 h 45 – 22 h 45)

 

Tous concernent le programme de 5e. Ceux sur le Tigre et l’Euphrate et sur le monothéisme concernent également le programme de 6e.

 

Pour plus de précision, consulter par exemple le lien suivant :

 

http://television.telerama.fr/tele/documentaire/de-l-orient-a-l-occident,9071431,episode4.php

 

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Du côté de la télé - semaine du 20 au 26 juin 2009

20 Juin 2009, 17:16pm

Publié par histege




Samedi  20 juin 2009, Arte, 19 h 00, documentaire Corée, DMZ, la frontière qui ne dort jamais d’Alexandre Dereims

 

         La guerre froide entre le monde capitaliste et le monde communiste se déclare rapidement en Asie. Dès 1948, la Corée est coupée en deux. La guerre de Corée commence en 1950, par l’invasion initiée par la Corée du Nord. Elle est d’une plus terrible de la guerre froide (3 millions de morts et des centaines de milliers de réfugiés). Les Nord Coréens reçoivent d’abord l’aide de l’URSS de Staline, puis de la Chine de Mao. Les Sud Coréens voient les Américains (la France y participe également) s’engager directement dans la guerre. Aujourd’hui, 1.4 millions de soldats au Nord (l’inflation des effectifs militaires, qui correspond à une volonté de puissance, cache souvent une faiblesse technologique réelle) et 400 000 au Sud se font face sur 250 km, de part et d’autre d’une « zone de démilitarisation » (DMZ), mais en réalité sur-militarisée. L’armistice de 1953 débouche sur la formation d’un véritable rideau de fer. Officiellement, la guerre n’est toujours pas terminée et la Corée est toujours scindée en deux. La Corée du Nord vit désormais coupée du monde (sauf de la Chine), avec une population en souffrance. La Corée du Sud est devenue un des « dragons » (Nouveau Pays Industrialisé) les plus emblématiques : un nouveau Japon. Les négociations de réunification sont actuellement à l’arrêt. C’est une des grandes zones de tension du monde, dont un des éléments est la course à l’arme atomique engagée par la Corée du Nord.

 

         Histoire 3e et 1re (guerre froide), 3e (géopolitique du monde actuel).

 


Samedi  20 juin 2009, Arte, 20 h 45, documentaire Les incroyables machines volantes du professeur Oemichen de Stéphane Bégoin

 

         Etienne Oemichen est, parmi de nombreuses inventions et innovations, le premier à réaliser un vol en hélicoptère en 1924. Ingénieur talentueux, qui deviendra professeur au Collège de France, c’est une des grandes figures, trop oubliée, de l’âge industriel et des « années Folles ».



Samedi  20 juin 2009, Arte, 21 h 40, documentaire Yuanming Yuan, l’empire dans un jardin de Jin Tie Mu et Xie Ji Lun

C’est l’histoire de la quête du jardin parfait ; le plus remarquable est le Yuanming Yuan, aménagé au XVIIIe siècle et qui couvre un domaine de 350 ha au Nord de Beijing (Pékin), comptant près de 200 palais, pagodes et kiosques. L’empereur – il s’agit ici de la dynastie Qing, alors bien assise – affirme ainsi sa puissance, par tout un jeu de correspondances symboliques. Mais, la deuxième guerre de l’opium voit la destruction de ce jardin idéal par un corps expéditionnaire franco-britannique en 1860. Sans parler des pertes humaines, palais, livres anciens et œuvres d’art, notamment, sont perdus irrémédiablement. La poussée impériale occidentale (française, britannique, américaine et russe notamment) n’a alors guère de respect pour les autres cultures et la puissance chinoise commence à connaître une longue éclipse, désormais close.

 

         Histoire 4e (l’Europe et le partage du monde).

 

Samedi  20 juin 2009, Arte, 0 h 45, magazine Le dessous des cartes : Terres agricoles, une autre délocalisation

 

         Comme toujours, pour ce magazine, des questions profondes, traitées avec mesure et qualité. La question agricole, avec la remise en cause partielle du productivisme et le problème toujours non réglé de l’inégal accès des hommes aux ressources alimentaires, revient au premier plan. Sera t-elle centrale ou secondaire dans la question écologique, qui actuellement a le vent en poupe au moins médiatiquement dans l’aire occidentale ?

 

         Programme de géographie tous niveaux.

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Du côté de la télé - semaine du 13 au 19 juin 2009

13 Juin 2009, 11:29am

Publié par histege

Du côté de la télé - Histoire, géographie, citoyenneté

Semaine du 13 au 19 juin 2009

 

 


  • Réviser le bac ou le brevet en regardant la télé (mais sans abus), c'est possible : ce week- end la chaîne Planète diffuse 26 documentaires sur tout le programme de terminale dans une série Spécial Bachotage. Le programme de terminale correspond en grande partie au programme de 3e, de manière plus approfondie.
    Le détail des sujets est sur le site de planète :
     
    http://www.planete.tm.fr/planete_bac/accueil.html


Samedi  13 juin 2009, Arte, 20 h 45, documentaire Seuthès l’immortel de Zlatina Rousseva

 

         L’archéologie apporte une contribution croissante à la connaissance de l’histoire. En voici encore une preuve, avec la découverte, en 2004, d’un mausolée entièrement intact dans une vallée qui compte une vingtaine de temples et de tombes royales, près de Sofia (Bulgarie). L’analyse de la tête en bronze identifiée comme celle du roi des Odryses, Seuthès III (342-295 avant J.-C. — les bornes chronologiques du règne sont incertaines) est une voie d’accès à l’étude du pouvoir et de la culture des Thraces, peuple voisin, bien connu des anciens Grecs. La culture thrace, déjà fortement hellénisée, a fort à faire avec la montée en puissance de la Macédoine voisine, entreprise par le roi Philippe, poursuivie par son fils Alexandre le Grand, puis par Lysimaque qui la reçoit en gouvernement comme province. Seuthès III s’est efforcé de maintenir les fondements de la culture thrace. Voilà aussi un homme, qui pour sa part, se soucie d’accéder à l’immortalité. C’est réjouissant de voir Arte porter son regard sur des civilisations anciennes, longtemps considérées comme périphériques, marottes de quelques spécialistes et qui ne s’enseignent jamais dans les programmes d’histoire, fixés par l’éducation nationale en France. La prétendue « liberté pédagogique » ne permet pas d’y suppléer car elle ne concerne pas le contenu des programmes.

 

Samedi  13 juin 2009, Arte, 21 h 35, documentaire Les origines du langage de Bernard Favre

À ne pas rater. Le documentaire est consacré aux origines du langage articulé dans l’espèce humaine. L’homme de Neandertal, victime de longue date d’une dépréciation générale par rapport à l’Homo Sapiens, en a longtemps été exclu. La découverte d’un larynx de néandertalien au début des années 1990, beaucoup plus ancienne (ca 250 000 ans) que les découvertes du même type concernant l’Homo Sapiens, détruit cette thèse, qui liait parole et langage à cerveau (capacité crânienne etc.) et larynx (existence d’un organe spécifique). Pour l’heure — et c’est très drôle, car toutes les occasions de lutter contre l’égocentrisme sont bonnes —, l’Homo Neandertalis aurait parlé avant l’Homo Sapiens. L’homme biologiquement « sous-équipé », « rustre » et « fruste » a peut être fait la leçon à l’homme « sage » ou « savant » !

 

         Histoire : hors programme (école primaire éventuellement).

 

Samedi  13 juin 2009, France 3, 23 h 35, documentaire Un village en campagne, d’Yves Jeuland

 

         Observation minutieuse et croustillante de la vie politique locale, enracinée dans le terroir d’une petite commune de 3 200 habitants, Fleury d’Aude, en Midi-Pyrénées. La commune est composée d’une trilogie : le vieux village, la station balnéaire et le petit port. Trois candidats s’affrontent pour les élections, un candidat socialiste, un candidat de droite et un ancien chef d’entreprise. La démocratie locale n’est pas exempte de coups tordus et de coups de bas.     

 

         Programme d’éducation civique 6e (la commune) et 3e (les partis politiques et la démocratie) et de géographie 6e (étude de paysage local).

 

Samedi  13 juin 2009, Arte, 0 h 40, magazine Le dessous des cartes : Yémen, une république de tribus ?

 

         Une présentation géopolitique du Yémen, dans la région de l’Arabie heureuse, surnom auquel cette région a droit depuis l’Antiquité, point de chute terrestre du paradis. Le magazine s’intéresse surtout à la réalité géopolitique contemporaine : l’agencement entre une république et une réalité tribale très forte. Les tribus sont une organisation politique, sociale et culturelle encore insuffisamment étudiée et presque toujours décriée comme adversaire d’une autre construction politique, sociale et culturelle, l’État-nation, exclusivement valorisée depuis deux siècles.

 

         Hors programme : éventuellement géographie 5e (Asie, dont Asie occidentale).

 

Dimanche 14 juin 2009, Arte, 1 h 10, documentaire Trois filles dans la guerre de Meira Asher

 

         L’histoire de trois jeunes femmes qui ont survécu aux guerres civiles qui ont défrayé la Sierra Leone et le Liberia dans les années 1990. La question de la guerre et des enfants soldats en Afrique sub-saharienne. Un tableau d’horreurs et, en filigrane, une réflexion salutaire sur la forme et la place de la violence dans les sociétés humaines.

 

         Programme d’éducation civique 6e (droits de la personne), 5e (refus des discriminations, droits de l’enfant) et de géographie 5e (Afrique).

 

Lundi  15 juin 2009, France 3, 0 h 10, documentaire Oradour, le retour à la vie de Marc Desoutter et Laurent Ramamonjiarisoa

 

         Comment survivre à un massacre ? Comment cherche-t-on à recoller à une vie « normale », après guerre, en période de paix, quand les stigmates sont dans les esprits, dans les corps et dans le paysage ? Les deux documentaristes prennent comme fil le concept de résilience, défini par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik. Le terme de massacre s’applique, à la destruction physique d’un nombre important de personnes, qui, en général, sont des non-combattants, c’est-à-dire des « civils ». Le 10 juin 1944, un détachement de la division SS Das Reich regroupe les civils du village dans des granges et l’église : ils les mitraillent et mettent le feu. 642 personnes périssent. Quelques dizaines d’habitants échappent à l’anéantissement. Les Alliés, essentiellement anglo-américains, viennent de débarquer en Normandie. La division cherche à gagner le plus vite possible ce nouveau front, mais sa marche à freinée par des actes de résistance : elle mène donc une politique de terreur, dont elle s'est déjà montrée coutumière sur le front de l'Est.

Le massacre d’Oradour-sur-Glane est un des plus emblématiques de l’histoire de France (avec la Saint-Barthélémy). Cependant, plusieurs centaines peuvent être recensés pour n’évoquer que ceux commis par les troupes allemandes durant la Deuxième guerre mondiale, la plupart sur le front de l’Est (contre les populations des Balkans, les Polonais, les Ukrainiens, les Russes etc.). Il est injuste d’oublier également, ceux commis hors d’Europe et dans des passés plus anciens. À titre d’exemple : alors que les Français sont engagés dans la conquête de l’Algérie, sous la direction du général Bugeaud, un de ses lieutenants, le colonel Pélissier est à la poursuite de la tribu des Ouled Riah (dans le massif du Dahra, près de Mostaganem, entre Alger et Oran), qui finissent par se réfugier dans leurs grottes pour échapper au massacre (on parle alors de razzia). Le 19 juin 1845, il accumule des branchages aux deux entrées des grottes. La nuit durant, les soldats continuent d’alimenter le feu. Un courant d’air et de feu parcourt violemment les grottes. Au plus fort de la nuit, un vacarme assourdissant s’entend, mêlant détonations et explosions, hurlements et gémissements d’hommes et d’animaux. Les animaux et les hommes — ceux qui ont pu le faire — dans une bousculade épouvantable se sont rués vers les entrées d’air, en vain. Un millier de personnes (des hommes, « guerriers » ou non combattants, des vieillards, des femmes, des enfants), au moins — on ne connaîtra jamais les chiffres exacts ; la thèse officielle française, très euphémique pour des raisons aisément concevables, parle de 500 environ —  y trouvent la mort. La plupart des relations des militaires français et, pour quelques uns, européens impliqués dans le massacre évoquent l’existence de quelques survivants. Le récit de l’un deux, à la fois acteur et témoin, assure qu’il n’y a eu aucun survivant : il a fait partie du groupe qui a inspecté l’intérieur des grottes le lendemain. Bientôt, les vautours se rassemblent et tournoient autour des grottes. L’odeur pestilentielle et les risques d’épidémie décident la colonne française à quitter rapidement le secteur. D’autres massacres surviennent ensuite. Peu de temps après, le colonel Saint-Arnaud exécute des opérations exactement semblables sur la tribu des Sbéha, de manière préméditée et avec la connaissance parfaite de ce qui vient d’avoir lieu. Saint-Arnaud est le futur bras militaire du coup d’État de Louis Napoléon Bonaparte en 1851, ministre de la guerre et chef du corps expéditionnaire français en Crimée.

 

Mercredi 17 juin 2009, France 3, 20 h 35, documentaire Rome secrète de Vincent Manniez

 

         Une autre manière de visiter la capitale italienne et vaticane, en dehors des sentiers intéressants mais battus de la Rome antique, médiévale et baroque. Au programme Guerchin, Caravage etc. pour l’histoire de l’art, mais aussi une cuisine et une mode romaines moins courues.

 

         Programme d’histoire 6e (Rome antique), 5e (Rome médiévale), 4e (Rome baroque) et de géographie 4e (Italie).

 

Mercredi 17 juin 2009, Arte, 20 h 45, magazine Les mercredis de l’histoire : Guerre dans le Grand Nord de Ralf Daubitz et Jens Becker

 

La Deuxième guerre mondiale ne se résume pas qu’au front Ouest (et au débarquement du 6 juin 1844). Ainsi est-il du front Nord ou du « front Froid ». Au printemps 1940, les troupes allemandes envahissent le Danemark et, but principal, la Norvège pour contrôler les ressources en minerai de fer. Le contrôle des ressources et la guerre sont une des clés du conflit. Le port de Narvik est l’épicentre des combats. Les Britanniques, avec les Norvégiens prennent l’avantage, mais doivent se retirer quand commence la campagne de France. Ce qui laisse le champ libre à l’Allemagne pour occuper la Norvège, même si la résistance s’organise. La Finlande, avant tout opposée à son puissant voisin, l’URSS, dont les visées expansionnistes ne sont pas tues, entre dans la guerre du côté de l’Axe. Occupées à conquérir Mourmansk, port également stratégique, ouvert sur l’Arctique, à l’hiver 1942, les troupes allemandes doivent faire face à une contre-offensive soviétique. Mourmansk sera le siège d’attaques et de bombardements terribles jusqu’à son désenclavement en 1944.

 

Programme d’histoire 3e et 1re (Deuxième guerre mondiale).

 

Jeudi 18 juin 2009, France 2, 22 h 55, documentaire Une épuration française d’Emmanuel Hamon

 

         Comment terminer une guerre — la Deuxième guerre mondiale —  sur le front intérieur : la guerre civile entre les Français (résistants, collaborateurs etc.) ? Ce moment s’appelle « l’épuration », avec une chasse plus ou moins encadrée et légale aux collaborateurs réels ou prétendus et une vindicte plus ou moins envahissante. C’est donc une catharsis collective bizarre où le pays cherche à se refonder dans un nouveau creuset, avec le dessein de « retrouver une pureté nationale », où la « faute » se cristallise sur des « boucs émissaires » choisis ou de circonstance. Près de 9 000 personnes seront exécutées et 20 000 femmes tondues. Il y a à la fois des victimes émissaires et sacrificielles, des hommes condamnés pour des faits avérés et des collaborateurs qui réussissent à échapper aux poursuites, en se faisant une nouvelle virginité.

 

Programme d’histoire 3e et 1re (Deuxième guerre mondiale).

 

Vendredi 19 juin 2009, France 3, 20 h 35, magazine Thalassa : Aventures dans le Grand Sud

 

         Une belle occasion à saisir pour découvrir une « autre France », d’île en île, à bord d’un navire océanographique, le « Marion Dufresne » nom du découvreur des îles Crozet. Un périple aux abords de l’Antarctique qui permet de visiter des morceaux de France, celle de l’Outre-Mer, du bout du monde, les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) : confettis insulaires, reliquats de l’époque des grandes explorations et de l’empire colonial français. Au programme, les archipels Crozet, Kerguelen, Amsterdam et Saint Paul. N’y vivent, de manière temporaire, que des éclaireurs du monde moderne : des savants ou des gardiens de la souveraineté, de la paix et de la guerre : des soldats.

 

         Programme de géographie 4e et 3e (France) et d’éducation civique.



 

© A. Sadki

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Du côté de la télé - manières de voir

7 Juin 2009, 15:01pm

Publié par histege

Du côté de la télé - Histoire, géographie, citoyenneté


  • L'abus de télévision nuit à la santé mentale.
  • La télévision ne brille pas toujours par son intelligence. Il y a cependant beaucoup de pépites à recueillir dans une masse souvent indigeste. Dans tous les cas, c'est le rapport que l'on crée avec ce que l'on regarde qui compte : il faut faire preuve de distance, de vigilance et d'esprit critique pour extraire l'intéressant, l'utile et le divertissant.
  • Les meilleurs journaux d'information sont sur Arte, pour la télévision et sur France Culture, pour la radio. Selon nous, il n'en est aucun qui puisse trouver un assentiment assez unanime dans la presse écrite (dans ce cas, il faut faire son marché dans plusieurs journaux, auteur par auteur, article par article).
  • Le but de la plupart des médias n'est pas la recherche de la vérité, même s'ils le clament (c'est plutôt la recherche du profit, du pouvoir, de l'influence, d'opportunités pour des carrières professionnelles...). Les meilleurs experts et spécialistes sont souvent contenus dans l'ombre. Il faut faire un effort pour les trouver et, souvent malheureusement, pour les comprendre. Ils sont exploités ou pillés par des "experts" et "spécialistes" médiatiques nombreux, souvent adulés, qui se voient partout, font beaucoup de bruit, multiplient les séductions, développent des stratégies personnelles masquées sous de fausses "vérités" et regardent les autres péremptoirement ou avec un mépris souverain.
  • Le documentaire cherche à informer, à commenter, à expliquer et parfois à exposer une thèse, mais c'est toujours une construction intellectuelle. La fiction ne cherche pas forcément à reproduire la réalité et à construire une vérité, mais elle n'y échappe jamais totalement. Le docu-fiction, genre récent, mêle les deux dimensions : il permet d'entrer facilement dans une situation d'histoire, mais au prix d'entorses plus ou moins importantes faites à la connaissance historique.

     

  • L’offre est sans cesse croissante. Elle explose même. Il n’est pas question d’en rendre compte. Nous n’en avons ni le temps, ni les moyens. Sans préjudice de disponibilité personnelle, nous nous bornons ici aux chaînes hertziennes et à des horaires raisonnables (hors temps scolaire). Les chaînes non accessibles à tous et/ou payantes sont exclues, ici (il y aura des mentions exceptionnelles). Il en est de spécialisées qu’il ne faut pas négliger : Histoire, Planète, National Geographic… Les rediffusions abondent.
  • Mais, l’offre reste profondément inégale et, même, réductrice. La Seconde guerre mondiale, les fascismes ou plus largement les « totalitarismes », l’extermination des juifs, la première guerre mondiale, des pages d’histoire de France… ont tendance à n’être que les seuls sujets d’histoire. D’une manière générale, c’est le XXe siècle qui triomphe et, en particulier, l’aire occidentale. L’offre obéit beaucoup au rite de l’anniversaire ou du « marronnier ». Comme les anniversaires commémorés ou fêtés sont très sélectifs… on peut facilement juger des conséquences. Seule Arte élargit son champ, notamment à d’autres aires culturelles et à des périodes plus anciennes (comme la Mésopotamie). Le docu-fiction ouvre de nouveaux champs, car il permet de contourner l’absence de documents animés (avant l’invention du cinématographe) et d’images fixes comme la photographie ou, de manière plus ancienne, les représentations figurées (peinture, dessins, sculptures…). Ici, l’objet télévisuel, avec le public visé ou induit, plie l’histoire dans un sens qui répond à ses contraintes et à ses motivations. Mais, comme il est dit plus haut, il est plein de choses à glaner et, parmi les auteurs, beaucoup d’honnêtes hommes auprès de qui ont peu prendre et apprendre.




    Ne pas tout regarder. 
    Il faut faire un choix.
    Un enregistrement permet de suppléer à un horaire tardif.



    © A. Sadki

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Du côté de la télé - semaine du 6 au 12 juin 2009

7 Juin 2009, 14:03pm

Publié par histege

Du côté de la télé - Histoire, géographie, citoyenneté

Semaine du 6 au 12 juin 2009

 

 

  • Réviser le bac ou le brevet en regardant la télé (mais sans abus), c'est possible : ce week- end la chaîne Planète diffuse 26 documentaires sur tout le programme de terminale dans une série Spécial Bachotage. Le programme de terminale correspond en grande partie au programme de 3e, de manière plus approfondie.
    Le détail des sujets est sur le site de planète :
     
    http://www.planete.tm.fr/planete_bac/accueil.html


Dimanche 7 juin 2009, France 3, 20 h 35, film Troie, de Wolfgang Petersen

 

         Ce film, si on veut le regarder, ne peut se faire que par pur divertissement. Il ne faudra pas y chercher une leçon d’histoire, ni vouloir étancher une soif de culture. Bien plus, il faudra prendre garde à ce que la rétine et les épaisseurs de la conscience ne soient pas durablement impressionnées par l’imagerie nouvelle du film. Rien ne vaut la lecture de l’Iliade, œuvre collective, mais principalement due à Homère, composée dans sa forme définitive vers 750 avant J.-C.  Que cela soit dans les versions recomposées pour la jeunesse ou, mieux (mais assez difficile pour le lecteur non averti) dans les traductions du texte grec. Les hellénistes en grec ancien – les rares chanceux – n’ont pas besoin de ces truchements. Rappelons qu’il n’existe, à ce jour, aucune preuve archéologique de l’existence de la guerre de Troie (Ilion).

 

 

Dimanche 7 juin 2009, Arte, 22 h 00, documentaire Mark Twain, les aventures de sa vie, de Ken Burns

 

         Mark Twain (1835-1910), de son vrai nom Samuel Langhorne Clemens, est une des figures les plus populaires de l’histoire littéraire et culturelle des États-Unis et un des principaux inventeurs de la littérature américaine. Humoriste, journaliste, conférencier et romancier, il est principalement connu pour ses récits de voyage et ses récits d’aventure qui mettent en scène la jeunesse, en particulier Les Aventures de Tom Sawyer (The Adventurers of Tom Sawyer, 1876) et Les Aventures de Huckleberry Finn (The Adventurers of Huckleberry Finn, 1855). Ses ouvrages mêlent des qualités de conteur, d’humoriste et de moraliste. L’œuvre ne se résume pas à celle d’un écrivain pour la jeunesse. Le documentaire est précédé à 20 h 45 d’un film d’aventures de Stephen Sommers, Les aventures de Huckleberry Finn, illustrant une des œuvres majeures de Mark Twain. Un jeune blanc Huck et un jeune esclave noir larguent les amarres sociales, géographiques et juvéniles. Leur vagabondage idyllique descend le Mississippi (artère essentielle de l’espace américain naissant), porté par le courant du fleuve et par un courant invisible sans but clair, entre des berges peuplées de dures réalités, vers le Sud esclavagiste. Géographie sociale, géographie culturelle et géographie imaginaire entrent en résonance dans le roman.

 

         Programme d’histoire 4e (remise en cause de l’absolutisme – naissance des États-Unis) et bien sûr programme d’anglais (littérature et civilisation américaine).

        

 

Lundi 8 juin 2009, France 5, 20 h 35, documentaire Alésia, victoire d’une défaite, de Marie-Eve Chamard et Philippe Kieffer

        

         Histoire d’une bataille qui a eu lieu à une époque où la France n’existait pas. Celle-ci est une construction politique, commencée à la fin du Xe siècle après J.-C. et due aux efforts patients d’une famille royale, les Capétiens, aidée de ses partisans, de plus en plus nombreux. La bataille se déroule à un moment où la Gaule glisse sous occupation romaine. Pour les partisans des indépendances gauloises, ce sera une des dernières occasions de contrecarrer une domination romaine de plus en plus inexorable. Le sort de la guerre se joue a à Alésia, en 52 avant J.-C. C’est une victoire pour César et les Romains et une défaite pour les Gaulois, menés par Vercingétorix.

         La France du XIXe siècle, sans préjudice des apports antérieurs, inventera une nouvelle bataille d’Alésia. Par un processus intéressant, la défaite sera transformée en victoire, fondatrice de la nation France, bonapartiste et républicaine, antérieure à la France monarchique (même si Etienne Pasquier, au XVIe siècle, plante de manière décisive les origines de la France dans la Gaule). En même temps, de manière ambiguë, cette France nouvelle continue de s’inscrire dans la romanité et commence de s’en dégager partiellement. Cette nouvelle bataille prend forme surtout sous la direction de Napoléon III, empereur des Français, passionné d’histoire et d’archéologie – auteur d’ouvrages sur le sujet – qui fait organiser des fouilles pour localiser le site de la bataille. La localisation de celle-ci a longtemps été un sujet polémique.

         Comme souvent en histoire et spécialement pour les périodes les plus anciennes, il ne reste que les témoignages des vainqueurs. Bellum Gallicum de Jules César (La Guerre des Gaules), principale source de cette guerre et de cette bataille, est une œuvre politique, dont le dessein essentiel est de servir de tremplin aux ambitions militaires et politiques d’un homme, soucieux de se donner une stature d’imperator (général victorieux) et d’homme d’Etat. Car, le point d’arrivée de ses ambitions se trouve dans Rome et, alors, nulle part ailleurs.  Il fera de la guerre des Gaules, un chemin qui y mène tout droit. Sur cette guerre, il faut lire également Plutarque, Vie des hommes illustres et quelques autres auteurs.

 

         Programme d’histoire 6e (Rome).


Mardi  9 juin 2009, Arte, 22 h 45, téléfilm Esclaves des mers de Joël Farges

 

         Téléfilm philippin fondé sur des situations réelles : l’exploitation du travail des enfants par des patrons sans scrupules et véreux. Ces enfants doivent plonger pour pousser les poissons dans les filets, avec le risque de s’épuiser, d’être attaqués par des requins ou de se noyer. Quand la principale préoccupation des hommes est de trouver de quoi se nourrir et de se créer des revenus pour satisfaire des besoins essentiels ou lorsqu’ils sont mus par l’appât du gain, les enfants sont mis à rude contribution. Leur existence est en péril, les droits de l’enfant deviennent une figure de style et s’évaporent… l’école elle-même n’est plus qu’un point de  fuite dans l’horizon, une chose pour enfants de familles riches.

 

         Programme d’éducation civique 6e (identité de la personne) et 5e (droits de l’enfant, refus des discriminations).

 

Mardi  9 juin 2009, France 2, 0 h 20, film La bataille du rail de René Clément

 

         Film sorti immédiatement après la fin de la Deuxième guerre mondiale, c’est un classique qu’il faut avoir vu au moins une fois. Un bon spectacle, souvent poignant qui met en scène la résistance française des cheminots contre l’occupant allemand dans une bataille du rail qui a vraiment eu lieu.

 

         Programme d’histoire 3e et 1re (Deuxième guerre mondiale).


 

Mercredi 10 juin 2009, M6, 22 h 50, magazine Enquête exclusive : La surprenante vie clandestine des immigrés sans papiers

 

         Il ne fait pas bon être immigré, par les temps qui courent, surtout quand on est originaire de pays pauvres. Ces frêles existences individuelles ne sont rien face à la machinerie étatique et à l’arsenal de ses lois sans droits (ou à droits résiduels). C’est un domaine des droits de l’homme qui est déserté par le plus grand nombre. Ces hommes souffrent ou meurent en silence. Plongeons-nous un instant cent ans dans le futur proche : certaines générations se demanderont comment a-t-on encouragé, accepté ou refusé de voir de tels drames. Les droits de l’homme ont aussi un front intérieur dans les pays qui se proclament « patries des droits de l’homme ». La liberté de circuler (et le droit à une existence meilleure) proclamée par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen en 1789 n’est pas un droit universel.

 

         Programme d’éducation civique 6e (droits de la personne) et 5e (refus des discriminations) et de géographie 4e (Europe et France).

 

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Du côté de la télé - Semaine du 30 mai au 5 juin 2009

31 Mai 2009, 11:24am

Publié par histege

Du côté de la télé - Histoire, géographie, citoyenneté

Semaine du 30 mai au 5 juin 2009

 

 

  • Réviser le bac ou le brevet en regardant la télé (mais sans abus), c'est possible : ce week- end la chaîne Planète diffuse 26 documentaires sur tout le programme de terminale dans une série Spécial Bachotage. Le programme de terminale correspond en grande partie au programme de 3e, de manière plus approfondie.
    Le détail des sujets est sur le site de planète : http://www.planete.tm.fr/planete_bac/accueil.html
    Et de nombreuses bandes annonces sont disponibles sur un site de Canal Satellite créé pour l'occasion : http://canalsat.fr/mini-site/pid663-ms-planete.html 


     

Dimanche  31 mai 2009, Arte, 22 h 55, documentaire Eliot Ness contre Al Capone de Patrick Jeudy

               

                Au temps de la prohibition, dans l’Amérique puritaine des années 1920 et 1930, à Chicago, récit de la lutte entre police et crime organisé, la mafia, importée d’Italie, à travers deux personnages emblématiques, Eliot Ness et Al Capone. Toute une mythologie, hollywoodienne en particulier, a enveloppé ces deux personnages. La légende dorée du premier et la légende noire du second cachent pourtant des existences réelles qui ne sont pas aussi extraordinaires.

                Le documentaire est précédé d’un très bon film policier à 20 h 49 : L’arnaque, de George Roy Hill (1973), avec deux acteurs remarquables : Paul Newman et Robert Redford.

 

                Les États-Unis de 1919 à 1940 ne sont plus au programme d’histoire de 3e. Programme d’histoire de lycée : 1re.

 

  

Lundi 1er juin 2009, France 2, 22 h 20, magazine Un œil sur la planète – Italie, la grande débrouille

 

                En Italie, le chef réel du pouvoir exécutif est le président du conseil. C’est actuellement Silvio Berlusconi, depuis 2008 et pour la troisième fois. À quoi doit-on cet « amour » entre le cavaliere et la majorité des Italiens ? Un mélange de libéralisme, d’autoritarisme, de résurgence fascisante, de populisme, de « peoplism »… une main basse sur les principaux médias ? Un type particulier de chef d’entreprise ou de financier – bien plus que la star du football, du cinéma, de la chanson… semble être la réalisation rêvée de l’être humain aujourd’hui. Une telle figure a pris la place d’autres plus anciennes… l’instituteur, le savant, l’ingénieur, le bourgeois pour la période récente et pour les temps plus anciens du noble (dont le prince), du prêtre et du saint. En tout cas, le succès de Berlusconi doit être recherché dans la convergence d’un homme (quelles que soient ses qualités et ses travers) et la demande sociale. Cette dernière seule permet au premier d’arriver au pouvoir. Le premier sait traduire ou susciter tout ou partie de la demande sociale. L’explication par le « grand homme » talentueux ou génial ne tient pas, sauf pour les adorateurs des cultes de la personnalité.

                Le découplage entre l’Italie du Nord, « moderne », industrielle et libérale, ouverte sur le monde et l’Italie du Sud, marginalisée depuis la fin du XIXème siècle, s’aggrave. Antonio Gramsci en avait déjà fait une analyse éclairante dans les années 1920. La crise financière actuelle ne fait que renforcer – avec ses conséquences multiformes – les sentiments (égoïstes) autonomistes de La Ligue du Nord et la xénophobie dans toute l’Italie. Cette dernière, terre d’émigration pendant un siècle et demi, est devenue depuis quelques années une terre d’immigration. Les sentiments s’inversent avec le sens des flux.

 

                Programme de géographie : 4e, 1re.

 

 

Mardi 2 juin 2009, Arte, 18 h 15, documentaire Les ambassadeurs de Tanna, de Gavin Searle (1/3)

   

                        Un reality-show en trois épisodes qui suit, pas à pas, 5 Mélanésiens, membres d’une tribu de Vanuatu, en voyage d’exploration, à la rencontre des « indigènes » britanniques de Grande-Bretagne. De l’humour, des situations cocasses, mais aussi des raccourcis instructifs sur le rapport entre en ce qu’on peut appeler, dans ce cas, deux véritables humanités, la culture mélanésienne (animisme… déjà profondément transformée, malgré les apparences) et la culture occidentale (christianisme…). La domination du Royaume-Uni fut un choc, qui se retrouve, par exemple, dans la création de croyances syncrétiques : un messie devra réunir l’île de Tanna et les Îles britanniques, séparées depuis des millénaires. Les candidats pour incarner ce messie œcuménique sont nombreux : certains y voient tout simplement l’héritier des Windsor, le prince Philip. La décolonisation mentale n’est pas achevée et les espoirs de bonheur par des solutions messianiques courent encore.

  
 

Mardi 2 juin 2009, France 5, 2 h 05, documentaire Un Chinois dans les tranchées de Verdun, d’Henri-Paul Korchia et Emmanuel Pham-Nhu

 

                On le sait, la Grande Guerre, 1914-1918, est en grande partie une guerre mondiale et une guerre totale. Les Britanniques ont mis à contribution leurs colonies. Le documentaire rappelle qu’une abondante main-d’œuvre, près de 150 000 Chinois, est débarquée par les Britanniques sur le sol français pour assurer l’intendance de leur corps expéditionnaire. Ce n’étaient pas des combattants que ces coolies, qui ont eu à travailler trois années durant, dix heures par jour et sept jour sur sept (sans le « repos du seigneur » monothéiste). 20 000 d’entre eux trouvèrent la mort (bombardements, épuisement, froid, exactions, grippe espagnole, déminage…). Et, pourtant, les épithètes racistes prennent corps : les « chinks » ou « chinetoques ». Quelques uns restèrent dans le pays pour y travailler, comme ce fondateur de la famille qui fait le sujet du documentaire… de là date la naissance de la « communauté » chinoise en Europe.


                 Programme d'histoire : Première guerre mondiale et ses conséquences. 

 


Mardi  2 juin 2009, Arte, 22 h 45, magasine Le dessous des cartes : Une union méditerranéenne

 

                Le projet d’Union méditerranéenne relancé par Nicolas Sarkozy – c’est une vieille idée – a du mal à voir le jour. Les Européens ne sont pas unis sur la forme à lui donner. Les États de la rive sud et orientale de la Méditerranéenne, sans omettre la question d’Israël, ne sont pas non plus au diapason. Pourtant ce berceau d’un des foyers majeurs de civilisation est fortement clivé aujourd’hui, notamment par les écarts de richesse entre les États du Nord et ceux du Sud, mais aussi par des différences culturelles (Occident/Orient) et religieuses (chrétienté/islam) plus emblématisées que fécondes. La forte constitution de l’Europe comme bloc et la formation de l’aire musulmane ont fait de la Méditerranée une frontière ou une « marche ». Les marchandises et les capitaux circulent, mais beaucoup moins les hommes, encore moins ceux du Sud vers le Nord. Pas d’union politique, dit-on. Mais, alors une union économique où la Méditerranée est une périphérie de l’Europe et la rive Sud un marché ouvert à la domination du Nord ? Tout cela rend cette union difficile.

              Programme de géographie : 5e (Maghreb, Asie occidentale), 4e (Europe). 

 


Mardi  2 juin 2009, Arte, 23 h 00, documentaires Tiananmen, vingt ans après de T. Weidenbach et S. Ming, puis 23 h 55, L’ennemie publique n° 1

 

Un Thema consacré aux droits de l’homme en Chine. Le sujet est sensible, comme on le sait et pas seulement pour les Tibétains ou les Oïgours, mus par des aspirations indépendantistes. La révolte survenue sur la place Tiananmen en 1989 a été presque une « divine » surprise, notamment hors de Chine. Mais, après un moment d’hésitation, l’appareil d’État militaire, politique et partisan chinois a repris les choses en main et lancé une répression persévérante sur de longues années. Ce n’était pas la voie de réformes choisie par le pouvoir chinois. La Chine, à la fois grand pays et empire, est surdimensionnée. Elle ne se gouverne comme aucun autre État dans le monde. Le pouvoir chinois a la hantise de l’éclatement à la façon de l’URSS et la hantise d'une révolution intérieure. Les militants des droits de l’homme existent en Chine. Courageux, on leur mène la vie dure. La conception des droits de l’homme, telle qu’elle est conçue en Occident, ne correspond pas toujours avec les traditions chinoises, pas totalement en tout cas avec le confucianisme « humaniste ». Les droits de l’homme sont aussi perçus dans le reste du monde comme une arme de guerre de l’Occident. Il n’empêche que les droits des hommes ne se négocient pas.

        Programme de géographie 5e (Asie, Chine) et d'éducation civique 5e (refus des discriminations).

 


Mardi  3 juin 2009, Arte, 20 h 45, magazine Les Mercredis de l’histoire : Destins d’enfants juifs et de leurs sauveurs de Kirsten Esch

 

                Quelques dizaines de milliers d’enfants « juifs » échappèrent en Europe à la machinerie exterminationniste nazie. Des individus et des familles, de cultures, de religions (par exemple des catholiques), d’idéaux très divers se sont enquis de les cacher et de les soustraire aux arrestations, aux déportations et peu le savaient à quel point… à la mort industrielle. Ces actes qui n’obéissent pas au mouvement général ont existé dans tous les conflits et à toutes les périodes de l’histoire. Qu’est-ce qui fait que quelques uns, mus par des sentiments complexes d’humanité, passent outre les antagonismes nationaux, politiques, idéologiques, culturels, religieux, physiques… ? On regrettera que ces « justes » – titre que décernent ici les juifs à des non-juifs qui ont sauvé des hommes de religion juive – ne soient jamais assez nombreux.

 

               Programme d'histoire : 3e et 1re (Deuxième guerre mondiale).

 


Mercredi  3 juin 2009, M6, 20 h 40, magazine Enquête exclusive – Roms, tsiganes : des vérités qui dérangent

 

Les Roms, dont le foyer principal se trouve en Roumanie, sont au nombre de 10 000 environ en France. Citoyens de l’Union européenne, ils cristallisent tous les préjugés et cumulent les « étrangetés » : étrangers « nationaux », étrangers « culturels », étrangers sociaux (ils sont tenus pour des parias) et étrangers « ethniques ». Fortement discriminés par les populations, surveillés et confinés par les États, pourchassés par les municipalités… Il est extrêmement difficile d’être nomade et Rom dans l’Europe actuelle. Les sociétés contemporaines étatisent et privatisent les territoires à l’exclusion des nomades, qui ont un autre rapport à l’espace et à la propriété.

 

Programme d’éducation civique 5e (refus des discriminations) et de géographie 4e (Europe).

 

 

Mercredi  3 juin 2009, France 3, 20 h 35, magazine Droit d’inventaire – Ces Français qui ont choisi Hitler

 

Le sujet s’intéresse à la collaboration de Français avec l’occupant nazi (1940-1945). Le titre racoleur, qui semble désigner des boucs-émissaires et des victimes expiatoires peut donner de légitimes soupçons sur l’émission. Il faudra sûrement être vigilant et trier abondamment. Les invités annoncés sont de valeur inégale. Dominique Jamet, qui prend souvent la posture de l’expert, glisse souvent aussi, dans ses propos, des options idéologiques. Il présentera probablement le rôle que son père a joué pendant la guerre. Max Gallo, historien de formation, a depuis longtemps abandonné les règles de l’écriture de l’histoire. Nouveau chantre de la nation France, à la recherche d’une synthèse entre le nationalisme de droite et le nationalisme de gauche, il entend prendre, d’une certaine façon, la place de Michelet dans le cœur des Français et dans l’écriture de l’histoire de France. Il faudra surtout bien écouter un historien comme Jean-Pierre Azéma, si on lui donne suffisamment la parole.

 

Programme d’histoire 3e et 1re (Deuxième guerre mondiale).



Jeudi  4 juin 2009, France 3, 20 h 35, série télévisée Un village français 1/6 et 2/6 de  Philippe Triboit

 

                La chronique d'un terroir français sous occupation allemande s’annonce réussie. C’est une manière intéressante d’entrer dans la Seconde guerre mondiale et dans la vie des Français, à travers l’histoire d’un village, placée dans le Jura. Comment une France encore profondément catholique et universellement nationaliste sombre dans la défaite et fait face à ses conséquences ? Le glissement se fait insensiblement des espoirs de victoire, à la défaite terrible, l’hébétude, l’abattement, l’angoisse, la résistance, la collaboration… Mais, on oublie facilement qu’il y avait – c’est peut-être le principal – tout un monde de l’entre-deux, fait d’attentisme, de collaboration et de résistance tout à la fois. On aime à penser que les jeux étaient clairs, mais ils étaient surtout multiples (doubles, triples… ; conscients ou provoqués). On l’oublie trop souvent, une même personne peut résister, collaborer, chercher à abriter ses proches ou à se sauver seule, à profiter des circonstances pour se débarrasser de ses rivaux ou de ceux qu’elle jalouse… C’est un moment où l’histoire s’empare de tous les destins quels qu’ils soient. Elle investit les corps et les esprits, même de ceux qui ne se sentent responsables ou coupables de rien et qui espérent lui échapper. Elle en pousse quelques uns à faire un choix volontaire et en oblige le plus grand nombre à faire un choix subi, rarement linéaire, tissé au contraire d’incohérences, de heurts et de malheurs, de petitesses, d'humanité et parfois d'héroïsme. L’historien Jean-Pierre Azéma, conseiller scientifique de la série, a cherché à gommer les incongruités historiques.

               

                Programme d’histoire 3e et 1re (Deuxième guerre mondiale).



Jeudi  4 juin 2009, France 2, 23 h 05, Chine, la révolution capitaliste de Rob Coldstream


               
Comment la Chine communiste s’est-elle convertie au capitalisme ? Le maître d’œuvre en est Deng Xiaoping (1904-1997), surnommé « le Petit Timonier », troisième président de la République populaire de Chine, fondée en 1949 par Mao Zedong. Le fils de propriétaires fonciers du Sichuan réussit au long cours à gravir tous les échelons du parti communiste et de l’Etat : parti étudier en France au début des années 1920, il doit y travailler pour vivre : il y découvre la condition ouvrière, s’initie au marxisme et s’engage dans le parti communiste chinois naissant. Poursuivant ses études à Moscou, il rentre ensuite en Chine, où il prend part à la longue lutte contre les nationalistes du Guomindang, de même qu’à la guerre contre l’occupant japonais. Devenu secrétaire du parti communiste en 1956, il organise les purges contre l’ « aile droite ». L’échec du Grand Bond en avant – qui provoque une famine de grande ampleur –  au début des années 1960 infléchit sa doctrine dans le sens des réformes. Mao tente une reprise en main par la Révolution culturelle de 1966, qui aboutit, entre autre, à l’élimination de Deng Xiaoping. Il revient progressivement au pouvoir, notamment après la mort de Mao en 1976, et réussit à en prendre le contrôle en 1978. Éliminant les tenants de « l’Ancien Régime » (la « Bande des quatre »), engageant une politique d’ouverture à l’égard des Etats-Unis, son principal souci est la modernisation économique du pays. La réforme économique doit précéder la réforme politique, plus lointaine. Il crée quatre zones économiques spéciales (ZES) à Shenzhen, Zhuhai, Shantou et Xiamen, véritables zones franches capitalistes, portes ou interfaces entre la Chine communiste et l’économie de marché. Le succès est tel, notamment à Shenzhen, qu’elles sont étendues à toute la côte Est. Le capitalisme s'y engouffre car il y trouve de nouvelles terres d'élection, attiré par l'immense marché chinois et par le différentiel de main-d'œuvre (coût, disponibilité, qualité, plasticité et docilité). La marche rapide, mais contrôlée, vers le capitalisme est lancée. L’extraordinaire croissance économique de la Chine bouleverse les positions mondiales, en PIB cumulé : elle est aujourd’hui la quatrième puissance économique, tout près de l’Allemagne. La question est tout autre en terme de richesse moyenne par habitant. Bien plus, les inégalités socio-spatiales n’ont jamais été aussi grandes. ¼ des Chinois profitent à plein de l’aubaine, ceux de la façade pacifique, la « Chine de l’ouverture », cœur renforcé du pays. Les risques d’explosion sociale sont patents. Le pouvoir, autoritaire, cherche à maintenir une fiction socialiste, face à la réalité d’un capitalisme échevelé et violent sous contrôle étatique. Par l’accroissement du bien-être, au moins pour une fraction importante de la population, ce pouvoir cherche à sauver le régime, en soumettant ce dernier à une réforme politique bien plus lente. Mais, les aspirations au partage des richesses, au partage du pouvoir (démocratie) et la volonté indépendantiste des peuples périphériques disent assez que l’histoire de la Chine est loin d’être écrite. Celles-ci peuvent contrarier, au moins momentanément, son destin de première puissance mondiale.

 

                  Programme de géographie 5e (Chine), 3e (géopolitique du monde actuel)

               


 

Jeudi  4 juin 2009, France 2, 0 h 40, documentaire La traque de l’Affiche rouge, de

 

                23 résistants sont condamnés à mort par un tribunal militaire allemand en février 1944 et exécutés. Leur nom et leur photo sertissent une affiche placardée dans les rues par les autorités allemandes. Figures noires et cheveux hirsutes et des noms à consonance étrangère qui se détachent sur un fond rouge, à la fois bolchevique et sanguinaire, tout est fait pour criminaliser leurs actes et  détacher les Français d’une résistance qui ne serait que l’instrument d’étrangers aux desseins anti-français. L’affiche associe donc criminalité, antibolchevisme, racisme et xénophobie. Ce documentaire rappelle que des étrangers ont contribué fortement à la résistance française. Les 23 faisaient partie de la MOI (main-d’œuvre immigrée). Une lettre de Manouchian, le chef du groupe, laisse entendre qu’ils ont été trahis. Par la suite, certains ont incriminé le parti communiste qui les aurait dénoncés,  comme monnaie d’échange : la libération d’un personnage important du parti. Les circonstances de la destruction du groupe ne sont pas totalement éclaircies.

 

                Programme de 3e (Deuxième guerre mondiale)


Vendredi  4 juin 2009, France 2, 20 h 40, documentaire Home de Yann Arthus-Bertrand

                À ne pas rater : Yann Arthus-Bertrand fait œuvre de salut public et universel. On sait, par exemple, depuis le savant grec Ératosthène (IIIe siècle avant J.-C.), les savants musulmans du Moyen Âge, le premier tour du monde de Magellan et la sortie du premier homme dans l’espace, Youri Gagarine, que la planète – notre monde – est de dimension finie. Mais, l’homme s’il ne modifie nullement en profondeur la planète, affecte cependant profondément les équilibres de l’épiderme terrestre et de l’atmosphère. Aucun espace n’échappe désormais à la main de l’homme ; tout reçoit une marque plus ou moins fortement anthropique. L’homme modifie les équilibres existants – les équilibres naturels ne sont jamais stables, mais en perpétuelle dynamique –, sélectionne les plantes et les animaux – certains sont réduits à une existence dans des musées vivants, appelés zoos – et transforme les espaces, pour le moment, uniquement dans un sens qui lui est immédiatement et exclusivement utile. Même à l’intérieur de l’espèce humaine, les changements sont considérables : certains groupes humains prospèrent aux dépens d’autres. 80 % de la richesse mondiale est détenue ou consommée par 20 % de la population mondiale. La pression sur les ressources, dont beaucoup sont fossiles, donc finies, s’accroît. Les deux problèmes majeurs tiennent à l’écosystème politique (l’inégale distribution de la richesse – il semble qu’on ait sérieusement renoncé à régler le problème de la pauvreté dans le monde) et à l’écosystème écologique (raréfaction des ressources, pollution, réchauffement planétaire, disparition d’espèces naturelles…). La mise en question du développement différentiel sans fin et l’élargissement de la préoccupation écologique se posent au moment où l’Occident voit des secteurs de l’ancien monde « sous-développé » réussir à puiser eux aussi dans ces ressources finies. Il faudra une nouvelle révolution copernicienne pour trouver des équilibres qu’on espère satisfaisants entre les hommes d’une part et entre l’homme et la nature d’autre part. Il est bon de ne pas oublier que l’homme n’est rien par rapport à la nature, qui reste souveraine et qui peut le faire disparaître, quelle que soit son ingéniosité. Le tsunami d’il y a peu n’est rien dans l’histoire géologique de la planète.




© A. Sadki

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Du côté de la télé - Semaine du 23 au 29 mai 2009

23 Mai 2009, 13:59pm

Publié par histege

Du côté de la télé - Histoire, géographie, citoyenneté

Semaine du 16 au 22 mai 2009




 

Samedi 23 mai 2009, Arte, 20 h 45, documentaire-fiction La chute de Rome – La fin de l’empire romain d’Occident (2/2) de Robert et Carrie Gardner

 

L’empire romain est à son apogée, notamment au IIe siècle, et impose sa « paix romaine », au-dedans comme au dehors. Mais, dès le milieu du IIIe siècle, la situation change profondément. La pression des « barbares », ainsi appelés par les Romains, à la suite des Grecs, pour désigner les peuples d’une culture autre que grecque ou romaine, est de plus en plus forte, en particulier des peuples germaniques, attirés par les richesses de l’empire. L’armée romaine a maille à couvrir des frontières démesurées, malgré l’organisation d’un formidable système défensif, le limes, une frontière militaire et culturelle en profondeur. Le fait militaire prend alors le pas sur tous les autres, y compris dans l’exercice du pouvoir impérial. Les légions, à travers leurs chefs aussi bien qu’à celui de la masse des soldats font acheter cher leurs « suffrages ». Elles se donnent souvent au plus offrant et n’hésitent pas à en changer, à la recherche du numéraire. L’instabilité et l’affaiblissement politiques culminent pendant la « crise du IIIe siècle ». Un jalon est posé vers la chute – encore lointaine – de Rome.

Le deuxième volet – l’émission de ce soir – mène à la destruction de l’Empire romain d’Occident. En effet, pour des raisons essentiellement internes, l’empire se divise en deux en 395, l’Empire romain d’Orient et Empire romain d’Occident, le premier correspondant à l’aire culturelle latine et le second à l’aire davantage grecque. Le rapport avec les peuples germaniques s’inverse progressivement. Longtemps vaincus et contenus (à l’exception par exemple de la défaite de Varus, dont les légions sont anéanties en 9 après J.-C.), certains de ces peuples sont même intégrés dans l’empire en tant que fédérés. Le contrat de fœdus, qui les possessionne – des terres leurs sont accordées –, les engage également comme forces militaires auxiliaires. Beaucoup sont d’ailleurs en voie de romanisation. Certains chefs réalisent une ascension politique et militaire remarquée, qui les voit intervenir dans l’exercice du pouvoir. Mais, le mouvement des Huns déclenche une réaction en chaîne. Nombre de peuples germaniques (tous ne sont pas de culture germanique) se mettent en branle. La pression sur l’empire devient de plus en plus forte. Les Vandales fuient et pénètrent dans l’empire romain en éclaireurs et achèvent leur course en pays berbère, punique et romain (Afrique du Nord). L’Empire romain d’Orient réussit à vaincre et surtout à détourner le flot des invasions sur l’Empire romain d’Occident, qui finalement réduit à la portion congrue, s’écroule entièrement et définitivement en 476 (déposition de l’empereur romain Romulus Augustule). Les conséquences d’une « germanisation » d'une grande partie de l’Europe sont décisives. De la fusion avec la romanité et la christianité, en particulier, naît une culture nouvelle multiséculaire.

 

Programme d’histoire : 6e (Dislocation de l’Empire romain), 5e (Empire byzantin, Naissance de l’Occident chrétien), Seconde.

 

Remarque : l’émission peut se regarder pendant une semaine encore sur le site d’arte-tv.

Samedi 23 mai 2009, Arte, 22 h 55, documentaire La cité des Roms de Frédéric Castagnède

 

         Les Roms (souvent mal dénommés Tziganes, Gitans…) sont une des populations les plus discriminées d’Europe, depuis le Moyen Âge jusqu’à aujourd’hui. Figures où se projettent préjugés et ressentiments sans nombre, on ne leur épargne pas non plus les violences et les déclassements sociaux. Tout cela s’enracine, en particulier, dans la vieille haine du sédentaire pour le nomade, de l’autochtone pour l’étranger – ils sont venus de l’Inde après un long périple (ce ne sont pas les premiers – il n’y a qu’à considérer l’expression « peuples indo-européens »). Un arsenal complexe de lois empêche le nomadisme. Les Roms sont souvent confinés dans des « ghettos », comme dans le quartier Nadjeda, à Sliven, en Bugarie.

 

Pour une présentation du documentaire :

http://television.telerama.fr/tele/emission.php?onglet=critique&id=13045212

 

         Tous programmes. En particulier, éducation civique 6e (droits de l’enfant et de la personne), 5e (refus des discriminations).

 

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Du côté de la télé - semaine du 16 au 22 mai 2009

16 Mai 2009, 15:00pm

Publié par histege

Du côté de la télé - Histoire, géographie, citoyenneté

Semaine du 16 au 22 mai 2009

 

 

 

 

 

Samedi 16 mai 2009, Arte, 20 h 45, documentaire L’anarchie militaire (1/2) de Robert et Carrie Gardner

 

L’empire romain est à son apogée, notamment au IIe siècle, et impose sa « paix romaine », au-dedans comme au dehors. Mais, dès le milieu du IIIe siècle, la situation change profondément. La pression des « barbares », ainsi appelés par les Romains, à la suite des Grecs, pour désigner les peuples d’une culture autre que grecque ou romaine, est de plus en plus forte, en particulier des peuples germaniques, attirés par les richesses de l’empire. L’armée romaine a maille à couvrir des frontières démesurées, malgré l’organisation d’un formidable système défensif, le limes, une frontière militaire et culturelle en profondeur. Le fait militaire prend alors le pas sur tous les autres, y compris dans l’exercice du pouvoir impérial. Les légions, à travers leurs chefs aussi bien qu’à celui de la masse des soldats font acheter cher leurs « suffrages ». Elles se donnent souvent au plus offrant et n’hésitent pas à en changer, à la recherche du numéraire. L’instabilité et l’affaiblissement politiques culminent pendant la « crise du IIIe siècle ». Un jalon est posé vers la chute – encore lointaine – de Rome.

 

Programme d’histoire : 6e (Rome).


 

Samedi 16 mai 2009, Arte, 0 h 40, magazine Le dessous des cartesBiocarburants, le cas brésilien

 

Le Brésil est en pointe dans la production des biocarburants. C’est une façon de limiter la dépense énergétique à l’égard des matières fossiles, comme le charbon et les hydrocarbures. Les biocarburants sont renouvelables. Cependant, l’emprise sur les surfaces cultivées est croissante, aux dépens de la production alimentaire, moins rentable et, pour les consommateurs, sujette à la hausse des prix. Les risques écologiques ne sont pas inexistants (production de CO2…).

 

Programme de géographie : 5e (Amérique latine et Brésil), 2de (les sociétés humaines face aux risques).


 

Jeudi 21 mai 2009, France 3, 20 h 35, film Indigènes de Rachid Bouchareb

 

Ce film est un événement dans la production cinématographique française, tant par son sujet que par son traitement. C’est ce dernier point qui fait son succès : Rachid Bouchareb a réussi à faire un film honorable, de facture à la fois française et hollywoodienne. C’est le talent cinématographique du cinéaste qui rend finalement efficace le propos sur les « Indigènes », attirant ainsi le plus vaste public sur un sujet « étrange », y compris celui qui se sentait jusqu’ici étranger – voire hostile – à cette « étrangeté ».

Quatre tirailleurs « nord-africains » (c’est ce mot qui est utilisé dans la dernière phase de la colonisation pour qualifier ceux qu’on désigne aujourd’hui du terme de « Maghrébins ») s’engagent dans l’armée française pour combattre l’Allemagne nazie et libérer la France, pendant la Deuxième guerre mondiale, sans exclure des motifs personnels. Le film remet donc à l’honneur la contribution des troupes coloniales dans la victoire contre le nazisme, une contribution oubliée de beaucoup, des acteurs eux-mêmes, mais surtout des hommes politiques et des médias.

           Programme histoire : 3e (Deuxième guerre mondiale ; décolonisation; transformations de la société française) et Première.

Vendredi  22 mai 2009, Arte, 20 h 35, magazine Thalassa. Sur le sentier du littoral, de Dieppe au Touquet

 

Thalassa continue de visiter le littoral normand. Cela donne envie de manger des fruits de mer et d’avoir la narine enflée par l’iode de l’océan. Toujours les problèmes d’érosion côtière. Mais, il y a aussi une belle comparaison entre :

- un littoral américain touristique de Caroline du Nord, dans l’Outer Banks, où, avec les villas des millionnaires et les aménagements, les prix du foncier explosent car ce littoral continue d’être attractif, malgré les destructions par l’ensablement et les tempêtes. Les hommes, les plus riches en particulier, se battent pour avoir le meilleur balcon ouvert sur l’océan…

- et un littoral indonésien, à Sumatra, consacré à la pêche traditionnelle, où les hommes vivent nombreux, dans des baraquements et circulent en traversant des ponts branlants. L’affrontement de plaques tectoniques déclenche, tôt ou tard, un séisme sous-marin, qui provoquera un tsunami (raz-de-marée). Les hommes, plus pauvres, se battent pour avoir l’aliment de base de leur existence…

 

Programme de géographie : 6e (littoraux) et 2de (sociétés face aux risques humains et naturels).

 


A suivre...
 


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Du côté de la télé - semaine du 30 avril au 6 mai 2009

1 Mai 2009, 05:11am

Publié par histege

Du côté de la télé

SEMAINE DU 30 AVRIL AU 6 MAI 2009

 


Samedi  2 mai 2009, Arte, deux documentaires de Christian Twente, 20 h 45 : L’héritage du tyran (1/2), 21h35 : La conspiration de la concubine (2/2)

                En Chine, Yongle (1403-1424) usurpe le pouvoir impérial de son neveu et transfère la capitale plus au Nord, de Nankin à Beijing (Pékin) en 1421 pour tenir éloignés les Mongols récemment vaincus, asseoir la puissance de la nouvelle dynastie Ming (« Clarté », fondée par son père en 1368) et contrôler les populations de l’empire. Il pense avoir besoin pour cela d’un lieu central du pouvoir, où résidera la cour : Tseu-kin-tcheng ou la Cité pourpre interdite, centre de l’empire et de la terre, correspond au centre du ciel, l’empereur étant le médiateur (il reçoit son mandat du ciel). Les travaux sont gigantesques : 100 000 artisans, un million de paysans, aménagement total de 72 ha selon un plan en damier, 800 palais (avec 9999 pièces)… le tout encadré par de hauts murs, longés par un fossé d’eau. La cité sera finalement construite rapidement (1406-1420) et comme son nom l’indique sera un monde symbolique, réglé et clos – propice aux intrigues, le deuxième documentaire le montre –, coupé de la société chinoise. Mégalomanie et ostentation politiques se confondent (mais, on a d’autres exemples dans l’histoire : Louis XIV à Versailles…). Le règne de Yongle (ou Yong-Lo) ne se résume cependant pas qu’à cela : politique d’expansion, expéditions maritimes (à but militaire, diplomatique et commercial) commandées l’amiral Zheng He (eunuque musulman), dont l’une le mène jusqu’à l’actuel Kenya. Deux dynasties dérouleront leur existence dans cette cité idéale : les Ming (1368-1644) et les Qing (1644-1911).

                Programme 5e (Chine, Asie). Remarque : la Chine des Han est inscrite au futur programme de 6e en histoire.

 

Samedi  2 mai 2009, Arte, 1 h 00, documentaire, Le dessous des cartes : Histoire du droit d'asile
L'émission peut encore être regardée sur le site d'arte :
http://plus7.arte.tv/fr/detailPage/1697660,CmC=2600496,CmPage=1697660,scheduleId=2567772.html
           

Le dessous des cartes est une émission de géopolitique qui allie rigueur intellectuelle, ouverture d’esprit (élargie aux dimensions du monde ; denrée peu commune de nos jours) et pédagogie. La carte – construction d’une image mentale – cherche à rendre ce monde intelligible, à voir l’organisation des territoires par les sociétés humaines et leur impact sur le sol. Une part importante des hommes a toujours cherché à se déplacer et à chercher de nouveaux territoires pour y déployer leur existence, que cela soit individuellement, par groupes ou par populations entières. Ce n’était souvent pas sans conflit – toutes les terres, mêmes les « déserts humains » (à l’exception de l’Antarctique) avaient vu surgir des usufruitiers (comme les Inuits, les « Amérindiens »…) ou des propriétaires (comme les Sumériens… et tous les sédentaires d’aujourd’hui). La naissance de l’État-moderne, avec la création des frontières qu’il a voulues imperméables, accroît la pression sur les hommes et sur leurs déplacements : elle interdit dans tous les cas les déplacements massifs de population, sauf à considérer les conséquences des guerres et des mouvements de colonisation. Les déplacements sont aujourd’hui beaucoup plus réglementés que par le passé, où les sociétés étaient probablement plus poreuses. La possibilité d’un asile existe depuis toujours. Avec la philosophie des Lumières, il est devenu un droit. Aujourd’hui, il reste conditionnel et limité, défini par la toute-puissance de l’État-nation qui l’accorde sélectivement, selon son plaisir politique. La France, « patrie des droits de l’homme » (les Pays-Bas, le Royaume-Uni, les Etats-Unis… revendiquent aussi ce titre historique) accorde chichement son droit d’asile : il y a un fossé entre la projection d’une image idéalisée et la réalité vécue. L’honnêteté et la sérénité ne président pas toujours dans la considération du droit d’asile, de l’émigration… Certains aiment travailler le levain d’une pâte politique douteuse. Ils espèrent ainsi accéder au pouvoir ou le conserver. Ils aiment encore à lancer des fractions de la population, dont on excite les réflexes xénophobes, contre des hommes sans défense, car sans droits et sans recours le plus souvent.

                Animée par Jean-Christophe Victor (fils du célèbre explorateur polaire Paul-Émile Victor), c’est une émission qu’un lycéen devrait regarder régulièrement. Elle n’est pas exclue pour le collégien, qui aura à être attentif, pour ne pas être dérouté parfois par un vocabulaire exigeant.

 

                Tous programmes du collège au lycée, en particulier 6e, 4e.


 

Mardi  5 mai 2009, Arte, 20 h 45, documentaire Les bouffeurs de fer de Shaheen Dill-Riaz

                Au Bengladesh, un des pays les plus pauvres du monde, aux fortes densités humaines, les paysans du Nord sont poussés par la misère à se louer au Sud, sur le littoral de l’océan Indien (golfe du Bengale), en espérant y trouver des revenus complémentaires. Ils déplacent les épaves des navires et les découpent au chalumeau dans des conditions parfois dantesques, compliquées par la mousson. Le travail est harassant, sans limite et plein de dangers (accidents, toxicité…). À la violence du travail s’ajoute celle de l’exploitation sans vergogne par des patrons méprisants, mauvais payeurs et qui ne répugnent pas au chantage. Travailler et exister est ici périlleux.

                Programme 5e (géographie de l’Asie ; le refus des discriminations), lycée (ECJS)

 

Mardi  5 mai 2009, Arte, 22 h 20, téléfilm Embarquement immédiat de Veit Helmer

                Comédie sentimentale et musicale d’influence bollywoodienne : un Russe, une Indienne et un tout petit monde interlope, cosmopolite et sans droits, sis dans l’aéroport de Francfort (Allemagne). En voilà quelques uns bloqués dans un nœud, un hub ou une plateforme multimodale. Ce téléfilm nous apprend, une fois de plus, que certains ont le droit de circuler, de s’installer dans un autre pays et de s’enrichir et d’autres – les plus nombreux – non. Ceux-là doivent vivre cachés et mal vivre, en attendant que les portes du « paradis » s’ouvrent peut-être un jour pour accéder à l’air/au monde libre. La mondialisation est sélective. Elle est le produit d’un rapport de force et de richesse.

                Programme collège et lycée, tous niveaux : géographie et éducation civique/ECJS.


Mercredi  6 mai 2009, Arte, deux documentaires, 20 h 45 : Russie le photographe de la Perestroïka (1/5), 21 h 40 : Pologne, Henryka et la naissance de Solidarnosc (2/5)

  
                Arte propose une soirée thématique sur l’effondrement du bloc soviétique (1980-1990). Retour sur un des grands événements du XXe siècle : la disparition du communisme soviétique. Le truchement des clichés d’un photographe permet d’évoquer les années Gorbatchev, à la tête de l’Union soviétique. Par sa politique de glasnot, « transparence » et de perestroïka, « restructuration », il a cherché à (ré)humaniser le socialisme et le système soviétiques (idéologie, État, économie, rapports sociaux) et à redéfinir les relations Est/Ouest dans une perspective moins belligène. Profondément attaché au socialisme et au communisme, il voulait ainsi sauver un régime mis en place par Lénine et par la suite fortement infléchi par Staline et qu’il savait dévoyé et menacé. En le déverrouillant progressivement, le système lui a finalement « sauté à la figure », échappant à tout contrôle. Le deuxième documentaire montre la naissance d’un mouvement de contestation, où action individuelle (rôle d’Henryka Krzywonos, chauffeur de bus) et action collective (création du syndicat Solidarnosc, « Solidarité ») à Gdansk, en Pologne contribuent largement à fissurer les bases du régime. Paradoxe : c’est d’une fraction du monde ouvrier et syndical que vient la contestation d’un régime voué au départ à la libération et au bien-être des ouvriers ; le paradoxe n’est qu’apparent car le mouvement recèle aussi une forte dimension religieuse (catholique) et nationaliste (polonaise), anti-russe (et anti-orthodoxe ?).  La contestation rencontre des circonstances historiques : en face, par exemple, Gorbatchev refuse d’utiliser l’armée et de verser le sang.

            Les deux documentaires montrent finalement que le système soviétique s’est effondré, non par l’action des démocraties occidentales (États-Unis…), du capitalisme ou de la seule Eglise catholique comme il est parfois affirmé, mais par un mouvement intérieur, tant à la base (ex : Solidarnosc en Pologne) qu’au sommet (ex : Gorbatchev). C’est la conjonction des deux dimensions qui a emporté le système, par implosion, même s'il ne faut pas rejeter totalement la dimension géopolitique. Personne d’ailleurs n’a prévu un événement d’une telle ampleur, pas même les « kremlinologues » de l’époque.

                Programme : 3e, terminale. C’est l’occasion de réviser pour le brevet et le bac.


© A. Sadki

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Du côté de la télé - semaine du 25 avril au 1er mai 2009

25 Avril 2009, 17:00pm

Publié par histege

Du côté de la télé


Voici donc quelques conseils pour la semaine à venir.

Samedi  25 avril 2009, sur Arte : documentaire sur Gilgamesh, qui est d'un grand intérêt :
- correspond au programme de 6e, chapitre : Naissance de l'agriculture et de l'écriture, dans le Croissant fertile, en particulier la Mésopotamie
- Gilgamesh est un personnage extraordinaire, probablement historique, mais en grande partie légendaire
- c'est une épopée littéraire, la plus ancienne connue à ce jour dans l'histoire de l'humanité. Elle mérite, par son importance et ses conséquences culturelles, de figurer au moins à égalité avec l'Iliade et l'Odyssée d'Homère, le Ramayana de l'Inde etc.
- c'est une épopée qui donne à réfléchir sur le destin de l'homme. Et, pour cela, elle est universelle, au-delà même de la Mésopotamie qui l'a vu naître.


Pour adultes et quelques élèves :
Dimanche 26 avril à 0 h 45 : France 3, film italien Les Subversifs des frères Paolo et Vittorio Taviani
- Les actes et les questions de 5 militants communistes, à l'occasion de la mort de Palmiro Togliatto (principale figure du communisme italien avec Antonio Gramsci). Les problèmes de la relation entre existence individuelle et engagement politique. Un an avant le mouvement de révoltes de 68.
- Moment de transition pour le cinéma italien entre le néo-réalisme et des perspectives nouvelles.
- Programme : terminale, éventuellement 3e.

 

Lundi 27 avril, 23 h 30, Arte : Le Cuirassé Potemkine, film russe de Sergueï Eisentein

- programme 3e et première : révolution russe d’octobre 1917. Révolte des marins de Cronstadt qui apportent leur soutien à la révolution bolchevique. Moment où la Russie bascule dans le communisme soviétique

- Eisenstein est un des plus grands cinéastes du XXe siècle, notamment par son inventivité (technique, esthétique...). Il s'engage dans la défense et l'illustration de la révolution et du communisme. Mais, il aura des démêlés avec Staline pour son dernier film Ivan le Terrible : Staline, fasciné par l'ancien tsar qu'il considère comme son double, interviendra dans la réalisation et le contenu du film.

- un des films-monuments de l’histoire du cinéma.

- A ne pas manquer (à enregistrer).


Mardi 28 avril, France 2, 20 h 35 : Vive la bombe ! film français de Jean-Pierre Sinapi.

Le film permet d’évoquer un moment oublié de beaucoup : les essais nucléaires de la France dans le Sahara algérien :

      - dans les derniers jours de la colonisation française en Algérie. Par les accords d'Evian (indépendance de l'Algérie), la France garde le droit pour quelques années de continuer ses essais.

  Ces essais :

- ont contribué à faire de la France une puissance nucléaire aux côtés des Américains, des Russes et des Britanniques

- ont fait des victimes parmi les Français qui procédaient aux opérations et, chose dont on ne parle presque jamais, parmi les Algériens, c'est-à-dire les nomades berbères, Touaregs. De plus, le paysage est contaminé pour des milliers d'années (essais à ciel ouvert).

- le gouvernement français commence seulement (quand il en reste peu) à reconnaître l'existence de victimes parmi les Français, mais pas parmi les Algériens. Il y a bien sûr un problème d'indemnisation et de réparation.

- programme de première, éventuellement 3e.

 

Mercredi 29 avril, France 3, 20 h 35, « La tour Eiffel a 120 ans »

 Programme 4e, 3e : industrialisation. La tour a été construite à l’occasion de l’exposition universelle de 1889, pour le centenaire de la révolution française. Elle devait être démontée peu après… mais existe toujours. C’est le symbole du triomphe de l’industrie, de l’architecture métallique, de la figure de l’ingénieur (Eiffel). Euphorie de la croyance dans un progrès technique sans limite, c’est aussi le symbole de la puissance de la ville-métropole mondiale (Paris), de la France…

 

Mercredi 29 avril, Arte, 20 h 45, documentaire Pu Yi, dernier empereur de Chine

La Chine est le plus ancien Etat du monde, longtemps dirigé par un empereur, « Fils du Ciel ». Le dernier est Pu Yi, renversé par la révolution qui installera en Chine un régime nationaliste (qui survit en partie dans l’Etat actuel de Taïwan), puis un régime communiste encore en place aujourd’hui, mais converti à l'économie de marché dirigée.

Programme de première, éventuellement 3e

 

Jeudi 30 avril, France 3, 20 h 35, téléfilm Le Silence de la mer de Pierre Boutron

Adaptation du célèbre roman de Vercors (qu’il faut absolument lire) : histoire d’amour entre une jeune française et un officier de l’armée allemande, pendant l’occupation de la France par l’Allemagne nazie (2e guerre mondiale). Rencontre et dialogue à un moment où ils sont normalement impossibles entre deux individus : l’humanisme est alors pris dans l’affrontement des nationalismes français et allemand d’une part, de la démocratie libérale et du nazisme d’autre part.

Programme 3e, première.  

 

Vendredi 1er mai, France 3, Thalassa : La mort d’un peuple : les dernières chasses des seigneurs de Béring.

Les Tchouktches, « les vrais hommes » (Lyvravet), en Sibérie extrême-orientale, sur le détroit de Béring. Un peuple d’abord animiste, nomade, voué à la chasse, à la pêche et à l’élevage, confronté depuis le début du XXe siècle à la russification et à l’occidentalisation (christianisation, sédentarisation, capitalisme, alcool…). Conséquence : alcoolisme, suicides, menace disparition et… ?

Programme 6e (milieux de vie des hommes), seconde.

 


© A. Sadki

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