Le Japon - 3e - 2010
LE JAPON
Chap 10 p 206-279
Longtemps deuxième puissance économique du monde, le Japon est annoncé comme devant rétrograder à la troisième place au cours de l’année 2010.
I. LES JAPONAIS ET LES CONTRAINTES DU TERRITOIRE
Le Japon forme un archipel (milliers d’îles), étroit, morcelé et en grande partie montagneux (378 000 km²).
Quelles sont les principales contraintes du milieu naturel ?
La nature est violente et entraîne des catastrophes naturelles : séismes, éruptions volcaniques, tsunamis (raz-de-marée d’origine sismique), typhons (cyclones)… Le pays n’a pas de grandes ressources naturelles : plaines étroites, climat au froid au Nord, communications difficiles. Mais, il tire beaucoup de ressources de la mer.
Quels sont les grands aménagements réalisés par les Japonais ?
Les contraintes naturelles n'empêchent pas les Japonais de réaliser des aménagements gigantesques : les terre-plein (terres gagnées sur la mer : extension de la côte et îles artificielles), ponts, tunnels, autoroutes, voies ferrées… Un axe de communication rapide (Shinkansen : TGV) relie le Nord et le Sud. Les activités humaines sont installées sur le littoral. Besoin de commercer avec le reste du monde : importation de produits alimentaires, de matières premières et énergétiques, exportation de produits industriels et de services.
Le pays est très peuplé : 127 millions d’habitants avec une forte densité (335 hab/km²). Mais, il est confronté à la dénatalité. La population est entassée dans les plaines étroites du littoral : ancienne zone de riziculture envahie par l’urbanisation. La Mégalopole concentre 100 millions d’habitants sur 10 % du territoire, avec 3 pôles : Tokyo (ville la plus peuplée du monde : 30 millions d’hab.), Osaka et Nagoya.
La démographie du Japon (2010) |
|
population |
127 millions |
Taux de natalité |
7.8 ‰ |
Taux de mortalité |
9.5 ‰ |
Espérance de vie |
83.2 ans |
Mortalité infantile |
3.1 ‰ |
Nombre d’enfants par femme |
1.26 |
Taux de croissance |
- 0.1 % |
Part des plus de 65 ans |
22.6 % |
Source : ined.fr |
II. LA DEUXIEME OU LA TROISIEME INDUSTRIE DU MONDE
Pour toutes les classes : les chapitres étant assez longs, il faut impérativement les résumer. Pour cela, revoir la fiche méthode, "comment apprendre sa leçon" (y compris faire une fiche résumant le chapitre).Classe de 6e 3 : connaître les origines mythiques de Rome et l'apport de l'archéologie, le fonctionnement de la République (notamment les pouvoirs et comment se déroule une élection), les conquêtes romaines, en particulier de la Gaule et le rôle de l'armée romaine et le personnage de César. De même, il faut connaître la frise et la carte du cahier ou du livre p. 87.Classe de 5e 4, 5, 6 : connaître les détenteurs du pouvoir (seigneurs et vassaux), la féodalité, les cérémonies de l’hommage et de l’adoubement, le fonctionnement d’une seigneurie, le vocabulaire architectural d’un château fort, les transformations des campagnes, le développement du commerce et des villes (avec l’organisation d’une ville). Connaître également les trois types de malheurs qui s'additionnent et les réactions des hommes face à la mort aux XIVe et XVe siècles.
Classes de 3e 2 et de 3e 3 : ce sera un sujet de type brevet, soit sur le Japon (bien connaître en particulier le rôle de l'industrie et la carte sur l'organisation de l'espace japonais), soit sur les relations internationales depuis 1945 (insister sur la naissance de la guerre froide, les doctrines des deux blocs, la situation de l'Allemagne et de Berlin pendant la période et la fin de la guerre froide).
EXERCICES
6e 3 : - pour le jeudi 27 mai : finir de compléter (au crayon de papier) le tableau sur l'espace urbanisé londonien en vous aidant du texte et des images (qui seront prochainement mises en ligne). - pour le lundi 31 mai : répondre aux questions sur Mumbaï (voir polycopié).
3e 2 (pour le jeudi 20 mai) et 3e 3 (pour le vendredi 21 mai) : faire les questions p. 142 (décolonisation de l'Inde) et p. 145 (guerre d'Algérie).
Le refus des discriminations - correction de l'évaluation - 5e - 2010LE REFUS DES DISCRIMINATIONS CORRECTION DE L’EVALUATION
1) Trois hommes ont profané le cimetière juif d’Herrlisheim, en Alsace : ils ont recouvert les pierres tombales de graffitis reproduisant des croix gammées et celtiques, des sigles SS et des slogans antisémites. Des hommes ont également profané le cimetière musulman de Haguenau, en Alsace en inscrivant des graffitis représentant des croix gammées et des sigles SS et en brisant des stèles funéraires (pierres tombales). Au total, d’avril à juin 2004, une dizaine de lieux de cultes juifs, chrétiens et musulmans ont subi des profanations en Alsace.
2) De tels actes sont condamnables car ils portent atteinte à la liberté religieuse et au droit à la sépulture (le mort a également droit à la tranquillité). Les tombes du cimetière musulman sont celles de soldats musulmans, amenés des colonies françaises et tués au combat lors des deux guerres mondiales pour défendre la France. Lors de la deuxième guerre mondiale, ils combattaient aussi le nazisme. Remarque : il n’y a pas eu outrage, c’est-à-dire atteinte à l’intégrité d’un cadavre.
3) Il s’agit d’une discrimination religieuse (antisémitisme pour le doc 1 et islamophobie pour le doc 2, principalement), mais également d’une discrimination raciale. De plus, l’usage de symboles rappelant des crimes contre l’humanité (nazisme surtout ; francisme : forme de fascisme qui s’est développé en France pendant les années 1930 et le régime de Vichy entre 1940 et 1945) est interdit. Remarque : dans le cas des tombes musulmanes de la nécropole nationale de Haguenau, il y a atteinte aussi à des éléments et des symboles de la nation française, ce qui est condamné par la loi.
4) L’infraction commise est définie par l’article 225-1 du Code pénal : « Profanation de tombeaux, à raison de l’appartenance (…) des personnes décédées à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée. »
5) Les auteurs d’une telle profanation peuvent être condamnés à une peine maximale de 3 ans de prison ferme et de 45 000 euros d’amende. Les 3 auteurs de la profanation du cimetière juif ont été condamnés respectivement à 30 mois de prison ferme pour le premier, 18 mois ferme pour le second et 6 mois ferme et 6 mois avec sursis pour le troisième. Les peines correspondent à la sanction prévue par la loi. Celle-ci varie selon la gravité des faits et l’appréciation des juges.
6) Définitions (voir leçon). Le refus des discriminations - évaluation - 5e - 2010LE REFUS DES DISCRIMINATIONS EVALUATION
Document 1 : Atteinte à un cimetière juif mercredi 12 septembre 2007 19h38
« Emmanuel Rist, considéré comme le principal responsable de la profanation du cimetière juif de Herrlisheim (Haut-Rhin), a été condamné mercredi à 30 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Colmar. Ses deux co-prévenus, Laurent Boulanger, 27 ans, et Laurent Peterschmitt, 28 ans, ont été condamnés respectivement à 18 mois ferme et à 12 mois dont six avec sursis. 30 mois de prison ferme contre Emmanuel Rist. Le tribunal correctionnel de Colmar a rendu son verdict. Emmanuel Rist est considéré comme le principal responsable de la profanation du cimetière juif de Herrlisheim (Haut-Rhin). Ses deux co-prévenus, Laurent Boulanger et Laurent Peterschmitt ont été condamnés respectivement à 18 mois ferme et à 12 mois dont six avec sursis. A l'énoncé du jugement, les trois hommes sont restés impassibles. Le procureur avait réclamé "des peines proportionnées à la gravité de l'implication pénale, à la gravité des faits et à la personnalité des prévenus". Les trois prévenus étaient jugés depuis lundi pour la profanation du cimetière israélite de Herrlisheim, près de Colmar. Des croix gammées et celtiques, des sigles SS ainsi que des slogans antisémites avaient été découverts le 30 avril 2004 sur 117 des 400 pierres tombales. Tous ont reconnu les faits mais n'ont cessé durant le procès de se renvoyer la responsabilité de l'expédition. » Source : http://www.europe1.fr/informations/article.jsp?idboitier=740537&prov=rss
Document 2 : Atteinte à un cimetière musulman dépêche du 24 juin 2004
« HAGUENAU (Reuters) - Quarante-huit tombes musulmanes du cimetière militaire de Haguenau (Bas-Rhin) ont été recouvertes de graffitis et sept stèles ont été brisées, ont annoncé les ministères de l'Intérieur et de la Défense. Les tombes ont été recouvertes de croix gammées et de sigles "SS", a constaté Reuters. Le ministre de l'Intérieur, Dominique de Villepin, a exprimé dans un communiqué son "indignation à l'égard de cette nouvelle manifestation de haine, particulièrement insupportable s'agissant de soldats qui se sont engagés jusqu'au sacrifice suprême pour la liberté de la France". La ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, et Hamlaoui Mekachera, ministre délégué aux Anciens combattants, ont également condamné "avec la plus grande fermeté" ces "profanations odieuses". "Ces actes inqualifiables et leurs auteurs, qui auront à répondre devant la justice, suscitent une profonde indignation et appellent la réprobation la plus absolue", ajoutent-ils dans un communiqué. La nécropole nationale de Haguenau abrite plusieurs centaines de militaires morts durant les deux guerres mondiales. Une dizaine de cimetières et de lieux de culte musulmans mais aussi juifs et chrétiens ont fait l'objet de profanations similaires depuis le mois d'avril en Alsace. »
Questions
1) Quels actes sont commis ? Décris avec précision les faits relatés par les docs 1 et 2. (4 p.) 2) Pourquoi de tels actes sont-ils condamnables ? Justifie ta réponse. (2 p.) 3) De quels types de discriminations s’agit-il ? (4 p.) 4) A quelle infraction du tableau (doc 3) correspondent de tels actes ? (2 p.) 5) Que risquent les auteurs d’une telle infraction ? La peine infligée aux trois auteurs (doc 1) correspond-t-elle aux peines prévues dans le tableau ? Justifie ta réponse. (4 p.) 6) D’après tes connaissances, donne une définition des mots discrimination, xénophobie, sexisme, parité. (4 p.)
Pour consulter la correction Guerre froide : origines et fin - 3e -2010GUERRE FROIDE
1. Alliés de l'URSS dans les années 1950 en : - Europe : Europe de l'Est (mais pas la Yougoslavie) : Allemagne de l'Est, Pologne, Tchécoslovaquie, Hongrie, Roumanie, Bulgarie et Albanie - Asie : Mongolie, Chine (quitte l'alliance à partir des années 1960). 2. Les États-Unis encerclent l'URSS par leur réseau d'alliances : - alliés aux pays d'Europe de l'Ouest (France, Allemagne de l'Ouest, Grande-Bretagne, Italie...) avec une alliance militaire commune : l'Alliance atlantique (OTAN) - alliés à des pays du Moyen-Orient (Irak, Iran, Pakistan) pouvant ainsi protéger le Golfe Persique (pétrole), à des pays d'Asie (Thaïlande, Sud-Vietnam, Philippines, Japon) et à l'Australie. 3. Les premiers conflits de la Guerre froide ont lieu à Berlin et en Corée. 4. Position à l'égard des blocs de : - la Yougoslavie : communiste mais n'appartient pas au pacte de Varsovie. Le dirigeant communiste Tito a rompu avec l'URSS de Staline en 1948. - l'Allemagne : divisée en deux Etats rivaux, la RDA (membre du Pacte de Varsovie) et la RFA (membre de l'OTAN).
LES DOCTRINES TRUMAN ET JDANOV
1. La doctrine Truman
Discours du 12 mars 1947 prononcé par le président américain Truman : lance la politique d'"endiguement" (containment). But : stopper les progrès du communisme en Europe, puisque la Pologne et la Bulgarie sont déjà contrôlées par l'URSS et la Grèce (guerre civile) et la Turquie risquent de l'être. Pour Truman, le communisme se propage à cause des difficultés économiques et sociales qui fragilisent les pays d'Europe après la guerre. D'où, il faut les reconstruire économiquement pour ne pas qu'ils tombent dans le communisme et qu'ils restent des démocraties libérales et capitalistes : en juin 1947, les Américains proposent le plan Marshall aux pays d'Europe, c'est-à-dire une aide économique. But : propager le modèle capitaliste et libéral.
2. La doctrine Jdanov
Pour contrer le plan Marshall, l'URSS, représentée par Jdanov, décide au cours d'une réunion des partis communistes européens en Pologne (conférence de Szklarska-Poreba) en septembre 1947, décide la création du Kominform (remplace le Komintern), c'est-à-dire un bureau de liaison et d'information entre les partis communistes de différents pays. Le discours de Jdanov s'oppose à la doctrine Truman : les États-Unis sont accusés d'impérialisme et l'URSS se dit anti-impérialiste et opposée au fascisme. L'URSS soutiendra les mouvements d'indépendance dans les colonies et poussera les partis communistes à prendre le pouvoir dans les pays capitalistes. But : propager le modèle soviétique dans le monde.
KENNEDY : "ICH BIN EIN BERLINER"
Discours prononcé par Kennedy, chef du parti démocrate et président des États-Unis, le 28 juin 1963 à Berlin-Ouest : ton très "Guerre froide". Il maintient sa politique de fermeté commencée en 1962 avec la crise de Cuba. Khrouchtchev, successeur de Staline, est mis en échec et déclare que l'impérialisme est un "tigre de papier" qui "n'en a pas moins de crocs atomiques et sait s'en servir". Mais, la détente se poursuit quand même. Le mois même où Kennedy fait son voyage à Berlin, une ligne de telex directe est installée entre la Maison blanche et le Kremlin ("téléphone rouge"). En fait, la fermeté de Kennedy vise à rassurer les Allemands de l'Ouest et qu'ils ne seront pas sacrifiés par les Américains pendant la politique de dialogue entre États-Unis et U.R.S.S.
L'EUROPE RECOMPOSEE, 1985-1995
1. Le communisme commence à s'effondrer en 1989, avec la victoire de Solidarité (Lech Walesa) aux élections en Pologne et avec la chute du mur de Berlin (nov. 1989). 2. Les pays de l'Est étaient jusque-là des démocraties populaires dirigées par des partis communistes (parti unique, libertés individuelles limitées, police politique). Ils deviennent des démocraties libérales (avec plus ou moins de difficulté), c'est-à-dire pluralistes et respectant les droits individuels comme les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne ou la République fédérale allemande. Ils s'engagent dans l'économie de marché : abandon du plan, privatisations, libération des prix, ouverture aux investisseurs et aux concurrents étrangers. Pour le moment, les inégalités se creusent. 3. Le démantèlement du rideau de fer et les changements de frontières touchent 4 États : - le territoire de la RDA est absorbé par la RFA : l'Allemagne est réunifiée. - trois États fédéraux éclatent en plusieurs Etats nouveaux : - l'U.R.S.S. est remplacée en décembre 1991 par Communauté des États Indépendants (C.E.I.) mais sans les Pays Baltes. - la Tchécoslovaquie se divise en deux le 1er janvier 1993 - la Yougoslavie est déchirée en plusieurs États à partir de 1991, souvent après une guerre terrible. 4. Les nouveaux États (qui figurent sur la carte) : - Russie, Biélorussie, Ukraine, Moldavie, Pays Baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), républiques du Caucase (Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie) ; à l'est de l'Oural et de la mer Caspienne : républiques d'Asie centrale (Kazakhstan, Ouzbékistan, Turkménistan). - République Tchèque, Slovaquie - Slovénie, Croatie, Bosnie, République fédérale de Yougoslavie (Serbie + Monténégro), Macédoine. La consitution de la Ve république - autoévaluation - 3e - 2010LA CONSTITUTION DE LA VE RÉPUBLIQUE auto-évaluation
1. Indique le nom de chacun des trois grands pouvoirs, dont la séparation est nécessaire dans une démocratie. 2. Quelles sont les deux étapes nécessaires pour nommer un premier ministre ? 3. Le rôle du gouvernement : cite deux domaines fondamentaux de son action. 4. De quoi est composé le Parlement ? 5. Le rôle des députés : cite deux domaines fondamentaux de leur action. 6. Qu’est-ce qu’une motion de censure ? 7. Le rôle des sénateurs : cite deux domaines fondamentaux de leur action. 8. Quel est le rôle de la Haute Cour de Justice de la République ? 9. Cite les trois organes de contrôle des pouvoirs et indique à chaque fois leur fonction principale. 10. Qui peut présenter un projet de loi (cite les trois possibilités) ? 11) En cas de désaccord entre les députés et les sénateurs, qui décide en dernier lieu ?
La constitution de la Ve république - les pouvoirs - 3e - 2010LA CONSTITUTION DE LA Ve REPUBLIQUE
Quelle est l’organisation des pouvoirs de la république française ?
I. UN REGIME REPUBLICAIN
Le pouvoir appartient aux citoyens, qui le délèguent par l'élection au Parlement et au président de la République. Le pouvoir judiciaire est délégué aux tribunaux. Le suffrage universel est la source du pouvoir : tous les citoyens votent. Il est : - soit direct : élection des députés et du président de la République - soit indirect : élection des sénateurs, c'est-à-dire les citoyens élisent de grands électeurs (maires, députés...) qui à leur tour élisent des sénateurs. Il y a trois pouvoirs séparés et (en principe) équilibrés : - le pouvoir législatif vote les lois - le pouvoir exécutif fait appliquer les lois et administre le pays - le pouvoir judiciaire rend la justice. La Ve République est un régime républicain, parlementaire et présidentiel. La Constitution peut être révisée : pour cela, il faut l'accord des 3/5e des parlementaires réunis en Congrès à Versailles ou sa ratification par référendum par le peuple.
II. UN POUVOIR EXECUTIF PUISSANT
Le pouvoir exécutif appartient à la fois au président de la République et au gouvernement. 1. Le président de la République, élu pour 5 ans (au suffrage universel direct depuis 1962), est le chef de l'Etat avec des pouvoirs importants : veille au respect de la Constitution, au fonctionnement régulier des pouvoirs publics et à l'indépendance du pays. Il nomme le premier ministre, choisi dans la majorité parlementaire, peut dissoudre l'Assemblée nationale et organiser des référendums. Il partage certains pouvoirs avec le premier ministre : chef des armées, dirige la politique étrangère, préside le Conseil des ministres et nomme les hauts fonctionnaires. 2. Le gouvernement a pour chef le premier ministre. Ce dernier est proposé par le président de la République. Mais, les députés doivent voter en majorité pour lui (motion de confiance), sinon il ne peut être premier ministre (vote de défiance). Le gouvernement est composé de ministres (leur nombre peut varier). Il se réunit tous les mercredis lors du Conseil des ministres à l'Elysée. Il détermine et conduit la politique du pays, dirige l'administration et les forces armées. Il examine et adopte les projets de lois que le premier ministre présente à l'Assemblée ou au Sénat. Le gouvernement dispose d'un budget pour mener sa politique.
II. UN POUVOIR LEGISLATIF IMPORTANT, MAIS NON MOTEUR
Le pouvoir législatif appartient au peuple, lors des référendums (consultation des citoyens sur une question posée par l'exécutif à laquelle il faut répondre par oui ou par non) et au Parlement (composé des représentants du peuple : députés, sénateurs). Le Parlement est composé de deux chambres : l'Assemblée nationale et le Sénat. 1. L'Assemblée nationale, composée de 577 députés élus pour 5 ans, exerce l'essentiel du pouvoir législatif : propose des lois ou des amendements (modifications), vote les lois, vote le budget chaque année (contrôle ainsi l'action du gouvernement), demande des explications au gouvernement (questions orales ou écrites) et peut le renverser par une motion de censure (quand une majorité de députés le force à démissionner). 2. Le Sénat, composé de 321 sénateurs élus pour 9 ans. Le président de la République ne peut dissoudre le Sénat. Le Sénat ne peut renverser le gouvernement. Le Sénat vote les lois, propose des lois ou amendements, pose des questions orales ou écrites au gouvernement. En cas de désaccord entre l'Assemblée nationale et le Sénat sur une loi (le projet circule de l’une à l’autre assemblée : navette), c'est l'Assemblée nationale qui décide en dernier lieu. Mais, la loi ne peut être mise en application, si elle n’est promulguée (signée) par le président de la République.
IV. UNE AUTORITE JUDICIAIRE PLUS QU’UN VÉRITABLE POUVOIR
Voir programme de 4e. En France, ce n'est pas un véritable pouvoir, mais une autorité judiciaire. Elle a peu de contrôle sur l'exécutif et le législatif, mais en a plus sur l'administration et la société civile (pouvoir de rendre la justice). On discute, depuis longtemps, pour lui accorder plus d'indépendance par rapport au pouvoir politique, mais sans véritable avancée. Le président de la République et les ministres peuvent être jugés par la Haute Cour (si haute trahison, fautes pénales...).
V. LE CONTRÔLE DES POUVOIRS
1. Le Conseil constitutionnel, composé de 9 membres nommés vérifie que les lois et les traités internationaux respectent la Constitution. Il contrôle aussi les élections. Son intervention peut être demandée par le président de la République, le premier ministre, le président de l'Assemblée nationale, le président du Sénat, 60 députés ou 60 sénateurs. 2. Le Conseil d'Etat, composé de hauts fonctionnaires, examine les projets de loi avant qu'ils ne passent en Conseil des ministres. Le gouvernement peut aussi demander son avis. C'est aussi un tribunal qui défend les droits des citoyens. Un citoyen (après être passé par le tribunal administratif) peut demander l'intervention du Conseil d'État. Le Conseil d'État peut annuler un acte du gouvernement et de l'administration, condamner l'Etat à indemniser une victime. 3. La Cour des Comptes est un tribunal composé de magistrats indépendants et inamovibles (on ne peut les changer). Il contrôle les comptes (recettes et dépenses) de l'État et vérifie que l'argent public (de l’État) est bien utilisé. |